
Le bienheureux Torello de Poppi : une ascèse miraculeuse
Né à Poppi (Italie, Toscane), Torello est un enfant rêveur et pieux. Mais il change à l’adolescence et s’éloigne de Dieu. Il mène alors une vie dissolue.
Un jour, il prend conscience de son égarement. Il est reçu en confession par un frère franciscain. Il décide aussitôt de quitter le monde. Il ceint ses reins du cordon de saint François et devient ermite dans une grotte située près de son village natal, où, grâce à une petite fenêtre, il voit le prêtre célébrer la messe à l’église abbatiale de Puppio, à un jet de pierre.
Il y passe le restant de ses jours, dans une solitude complète. Dieu lui fait la grâce d’endurer miraculeusement une très rude ascèse.
Il mange une fois par jour quatre onces de pain et des racines et ne boit qu’un peu d’eau. Il dort quelques heures par nuit sur une planche, avec, pour oreiller, une pierre.
Il lui arrive de rester trois jours sans manger et parfois sans dormir, comme certains mystiques contemporains, Marthe Robin ou Thérèse Neumann par exemple. Son inédie (absence de nourriture sans détérioration de l’état de santé) figure parmi les premières alléguées de l’histoire.
Il reste au total 16 ans ans sans ressentir le besoin de s’approcher du feu, y compris en hiver. La veille de sa mort en 1282, il se confessa et communia puis rendit son dernier soupir dans la solitude, après avoir prié le Seigneur de protéger les habitants de la région contre tous les fléaux qui les accablaient.
D'après Paul Guérin (dir.), Le Palmier séraphique ou saints et des hommes et femmes illustres des Ordres de saint François, t. 3, Bar-le-Duc, 1872.