
Le bienheureux Pierre Guillot (+1568) ressuscite
Le 30 novembre 1568, Pierre Guillot, prieur dominicain du couvent de Castres (France, Tarn), sait qu'il est en danger : les troupes calvinistes occupent la ville et font peu de quartier. Les catholiques sont pourchassés, parfois exécutés. 400 d’entre eux trouvent refuge au couvent dominicain. Pierre est l'homme à abattre : il a annoncé en chaire que le peuple chrétien paierait cher ses trahisons...
Jeté dans une basse-fosse, il subit injures et coups. Mais, confiant en Jésus, il résiste à ses agresseurs. Aussi, las de son attitude, on le ligote, on le promène dans les rues de Castres, puis on finit par le conduire près de la rivière ; là, un forcené lui plonge son poignard dans la poitrine, le tuant sur le coup. On jette son corps à l'eau.
Quelques secondes plus tard, ses assassins hurlent de stupeur et prennent la fuite : Pierre, ressuscité, lève le bras au-dessus des flots en s'écriant : « Credo, Credo, Credo ». Puis il disparaît à tout jamais.
Michel Feretti, « Les victimes françaises du fanatisme huguenot au XVIe siècle », Le Sel de la terre, n ° 28, 1999, p. 36.