
Le bienheureux Gérard Cagnoli (ou de Valenza, vers 1267-1342) apparaît à des religieuses franciscaines de Pise
Au milieu du XIVesiècle, la Toscane (Italie) traverse des difficultés politiques. Le clergé n’y échappe pas, à l’image des religieuses franciscaines du monastère Sant’Agostino de Pise (Italie, Toscane), troublées par les affaires temporelles.
Mais le jour de Pâques 1347, elles se réconcilient de manière subite. Ce jour-là, alors qu’elles marchent en procession dans leur cloître, elles voient devant elles le bienheureux Gérard Cagnoli, mort cinq ans auparavant en odeur de sainteté, ancien frère portier du couvent franciscain de Palerme (Italie, Sicile).
Selon la description des sœurs, le bienheureux est vêtu d’un manteau et d’un vêtement grossiers et porte une longue barbe et des cheveux en bataille. L’apparition ne dit mot mais fait un geste d’accueil en direction des religieuses. Aussitôt, un sentiment de paix inconnue envahit la communauté.
Afin de le remercier, les sœurs se rendent devant la fresque du bienheureux peinte dans l’église Saint-François de Pise et y déposent des images de cire représentant des moniales portant des cœurs dans leurs mains. Puis elles commandent à un peintre une fresque figurant l’apparition pour leur église conventuelle.
Source : Michèle Bacci, « Le bienheureux Gérard de Valenza, franciscain : images et croyances dans la Toscane du XIVesiècle », Revue Mabillon, t. 12, 2001, p. 97-119.