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© iStock / Getty Images Plus /Michel Bieler-Loop
Dimanche 25 décembre 2022

Une parcelle d’hostie consacrée se met à saigner à Blanot en 1331

Au matin du 31 mars 1331, jour de Pâques, la petite église paroissiale Saint-Andoche-et-Saint-Thyrse de Blanot (France, Côte-d’Or) est pleine à craquer. Le père Hugues de Baumes, vicaire du lieu, y célèbre la première messe de la journée.

Comme c’est la coutume à cette époque, il distribue la communion accompagné de deux fidèles portant une pièce de tissu servant à empêcher qu’une hostie ne tombe par terre.

Arrive le tour de Jaquette Renaud d’Effours, une veuve âgée bien connue des paroissiens. Sans même qu’elle s’en aperçoive, une parcelle de l’hostie tombe de sa bouche sur le tissu tenu par les deux laïcs. Le célébrant, lui non plus, ne s’est aperçu de rien.

En revanche, l’un des deux porteurs de l’étoffe, Thomas Caillot, a vu la parcelle choir. Il alerte immédiatement le prêtre.

Celui-ci tente de s’en saisir pour la placer sur un corporal, mais le fragment, dont la dimension est estimée à un cinquième de l’hostie, se transforme sous ses yeux éberlués en une goutte de sang.

La célébration terminée, le père Hugues porte le linge tâché de sang à la sacristie où il tente de le laver pendant de longues minutes, en vain ! Au fur et à mesure qu’il frotte et essore le tissu, la tâche s’élargit et devient de plus en plus rouge.

Il demande alors un couteau à Thomas Caillot qui l’a rejoint, avec lequel il découpe la partie de l’étoffe tâchée de sang qu’il place dans un reliquaire. Bouleversé, il dit aux personnes présentes : « Bonnes gens, il y a ici le Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ ! J’ai tenté de laver ce linge, sans y parvenir ».

Mgr Pierre Bertrand, évêque d’Autun (France, Saône-et-Loire), est rapidement informé du prodige. Il nomme une commission d’enquête, composée de Jean Jarossier, juge ecclésiastique, d’Hugues Chapelot, archiprêtre de Lucenay (France, Rhône) et d’Etienne Angovrand, notaire royal. Après l’audition des témoins, l’évêque conclut à l’origine surnaturelle du phénomène.

La relique est conservée dans une châsse de cristal et des processions sont organisées en son honneur lors des fêtes pascales, de la Pentecôte et de la Fête-Dieu. Le pape Jean XXII accorde des indulgences plénières aux pèlerins de Blanot.

En 1793, la relique échappe in extremis au saccage révolutionnaire grâce à des paroissiens qui la cachent dans une maison voisine de l’église.

Aujourd’hui encore, les fidèles bourguignons et bien d’autres continuent d’honorer la sainte relique de Blanot.

Source : d’après Renzo Allegri, Il sangue di Dio, Ancora Editrice, 2005, p. 102-104 ; « Blanot / les Ambrosiniens célèbrent le miracle eucharistique », Le Bien Public, 3 juillet 2014.

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