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© iStock/Getty Images Plus/rudall30
Dimanche 13 novembre 2022

Une hostie consacrée saigne au Mexique en 2006

Le 21 octobre 2006, le curé de la paroisse Saint-Martin de Tours de Tixtla (Mexique diocèse de Chilpancingo-Chilapa), le père Leopoldo Roque, invite un ami, le père Raymundo Reyna Esteban à prêcher une retraite pour ses paroissiens.

Le dernier jour, une religieuse aidant le curé et son vicaire à distribuer la communion dans l'église paroissiale, pousse soudain un cri retentissant. Debout à la gauche du père Raymundo, son regard ne quitte pas le ciboire où sont conservées les hosties consacrées. Elle se dirige brusquement vers le père Raymundo avec des yeux remplis de larmes.

Le prêtre ne comprend pas immédiatement. Trop occupé à distribuer la communion, il n'a encore rien vu. Mais devant le visage inhabituel de la sœur, il tourne les yeux vers le ciboire et voit à cet instant que l'hostie qu'il venait de prendre entre ses mains, commençait à répandre une « substance rougeâtre ».

Le prodige est rapidement connu à travers le diocèse, et au-delà. Dans les semaines qui suivent, l’évêque diocésain, Mgr Alejo Zavala Castro, convoque une commission théologique et scientifique pour faire la lumière sur cet événement. C'est le début d'une longue série d'examens scientifiques réalisés entre 2009 et 2012. Le docteur Ricardo Castañón Gómez, déjà connu pour ses analyses de deux hosties sanglantes à Bueno Aires (Argentine, paroisse Santa Maria) en 1996-2006, prend la tête de l'équipe scientifique. Il est aidé de plusieurs chercheurs éminents : les professeurs John Compagno, grand histopathologiste spécialisé dans l’étude tissulaire, Carlos Parellada, de l’université Francisco Marroquín au Guatemala, etc.

Présentés lors d'un symposium international le 25 mai 2013, les résultats sont sans appel : la dite substance analysée correspond au sang dans lequel sont présents de l’hémoglobine et de l’ADN d'origine humaine. Deux études réalisées par d'éminents experts médico-légaux ont démontré que cette 'substance' provient de l'intérieur de l'hostie, excluant l'hypothèse que quelqu'un ait pu la placer de l'extérieur. Le sang est de groupe AB, similaire à celui rencontré dans l’hostie de Lanciano et sur le Saint Suaire de Turin, découverte confirmée également par le laboratoire de génétique bolivien Gene Ex. Une analyse microscopique avec agrandissement et pénétration révèle que la partie supérieure du sang est coagulée depuis octobre 2006. Toutefois, les couches sous-jacentes internes ont révélé, en février 2010, la présence de sang frais.

Ont été également observés des globules blancs intacts, des globules rouges, et des macrophages. Le tissu en question apparaît « déchiré, manifestant des mécanismes de reconstruction, exactement comme cela se produit dans un tissu vivant ». Une analyse d'histopathologie a déterminé la présence de « structures protéiques » en état de détérioration, suggérant la présence de cellules mésenchymateuses, caractérisées par un dynamisme « bio-physiologique élevé ». Des études d’immunohistochimie révèlent que le tissu rencontré correspond à un « muscle cardiaque (myocarde) ».

Face aux résultats scientifiques et aux conclusions auxquelles s’est joint le comité théologique, l’évêque de Chilpancingo, Mgr Alejo Zavala Castro, a annoncé publiquement : « L’événement n’a aucune explication naturelle ni origine paranormale, et ne peut être attribué à une manipulation de l'Ennemi. »

Le 12 octobre 2013, Mgr Alejo Zavala Castro, a reconnu l'authenticité du miracle dans une lettre pastorale : « Cette manifestation nous apporte un signe merveilleux de l'amour de Dieu, qui confirme la Réelle présence de Jésus dans l’Eucharistie... En ma qualité d’évêque du diocèse, je reconnais le caractère surnaturel de la série d’événements observés dans l’hostie sanglante de Tixtla... Je déclare ce cas comme étant un signe divin… ».

Deux résultats en particulier laissent sans voix : l'analyse des marqueurs phytochimiques a confirmé qu’il s’agissait d’un muscle cardiaque « vivant ». Or, au-delà de 48 heures, le tissu meurt ; dans le cas présent, trois mois se sont écoulés avant de pouvoir obtenir le résultat...

Enfin, en 2010, une étude réalisée par microscope numérique, a montré la présence de sang frais sous le sang coagulé dans la partie supérieure de l’hostie !

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