
Jours d’épreuves : juillet – octobre 1923
Après les échanges prolongés et quasi quotidiens avec Jésus lorsqu’Il a donné au monde son « Appel à l’Amour », Sœur Josefa retrouve sa vie quotidienne insignifiante au couvent des Feuillants. Mais elle traverse alors une période obscure et douloureuse où elle suppliera Jésus de venir au secours de sa faiblesse et de lui donner force et courage.
Alors que la fin de sa vie sur terre approche, Sœur Josefa doit achever en elle ce qui manque à la Passion du Christ, devenir victime au sens propre du mot, car le serviteur n’est pas au-dessus de son Maître. Il ne faut donc pas s’étonner des jours ténébreux qui suivent les heures lumineuses où Jésus a fait connaître à Sœur Josefa son message de Miséricorde et d’Amour.
L’anniversaire de ses premiers vœux s’est à peine achevé que le démon se déchaîne à nouveau jour et nuit. Sœur Josefa sera régulièrement tourmentée par le Malin ; elle note ses assauts multipliés, ses affirmations mensongères, son assurance de triompher d’elle, de l’évêque, du Plan même de Dieu.
Elle trouvera du réconfort auprès de la Sainte Vierge qui viendra la consoler et lui redonner du courage :
« Il vous aidera puisque c’est son Œuvre. Confiance et courage, soumission et humilité, amour et abandon ! » (29 juillet 1923) Et un peu plus tard : « Ma fille, ta faiblesse ne doit pas te décourager, confesse-la humblement, mais ne perds pas confiance, puisque tu sais que c’est à cause de ta misère et de ton indignité que Jésus a fixé ses yeux sur toi. Beaucoup d’humilité mais beaucoup de confiance ! » (15 août 1923).
Sœur Josefa se sentira cependant à plusieurs reprises complètement abandonnée par Jésus et angoissée :
« O Jésus, m’avez-vous abandonnée ? Voyez comme je suis ! Cependant Je Vous aime, oui je Vous aime plus que tout au monde. Je voudrais faire tout ce que Vous voulez de moi, mais je ne suis pas même sûre de ce que je ferai dans un instant. […] Quelle angoisse ! Vous seul, mon Dieu, savez ma détresse. La croix me pèse, la route où Vous me conduisez me semble au-dessus de mes forces. Seigneur, venez à mon secours, relevez-moi, donnez-moi la lumière ! » (29 aout 1923).
Jésus la rassure :
« Ne crains rien ! Je travaille dans l’obscurité. Mais mon Œuvre viendra à la lumière, de telle sorte qu’on puisse en admirer un jour tous les détails. » (30 aout 1923) Et encore : « Laisse-toi conduire les yeux fermés car Je suis ton Père et les miens sont ouverts pour te conduire et te guider. » (18 septembre 1923).
« De même que le soleil resplendit plus encore après un jour très sombre, de même, après cette grande souffrance, mon Œuvre apparaîtra dans toute sa clarté. » (14 octobre 1923).