
Mon Ciel à Moi !...
Mise en contexte
Cette poésie fut écrite le 7 juin 1896. Thérèse accepte de mettre en vers les pensées de sœur Saint-Vincent-de-Paul. En ce 9 avril, nous commémorons également l’entrée de Thérèse au Carmel, elle qui y est entrée pour « sauver les âmes » et « prier pour les prêtres » (Ms A, 69)
Thérèse m'écrit
« Mon Ciel est de pouvoir attirer sur les âmes Sur l'Eglise ma mère et sur toutes mes sœurs Les grâces de Jésus et ses Divines Flammes Qui savent embraser et réjouir les cœurs. Je puis tout obtenir lorsque dans le mystère Je parle cœur à cœur avec mon Divin Roi Cette douce Oraison tout près du Sanctuaire Voilà mon Ciel à moi !...
Mon Ciel, il est caché dans la petite Hostie Où Jésus, mon Epoux, se voile par amour A ce Foyer Divin je vais puiser la vie Et là mon Doux Sauveur m'écoute nuit et jour « Oh! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse» « Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi» « Cette union d'amour, cette ineffable ivresse» Voilà mon Ciel à moi !...
Mon Ciel est de sentir en moi la ressemblance Du Dieu qui me créa de son Souffle Puissant Mon Ciel est de rester toujours en sa présence De l'appeler mon Père et d'être son enfant Entre ses bras Divins, je ne crains pas l'orage Le total abandon voilà ma seule loi. Sommeiller sur son Cœur, tout près de son Visage Voilà mon Ciel à moi !... »
Je comprends
Thérèse traverse l’épreuve de la foi, mais elle conserve le profond désir de « chanter ce qu’elle veut croire » (Ms C, 7). Elle invite ses sœurs à entrer dans un cœur-à-cœur avec Jésus et, à travers la prière, à recevoir ses grâces, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour l’Église.
Elle est convaincue que Jésus Hostie peut transformer le cœur de tous ceux et celles qui le reçoivent, faisant d’eux des « tabernacles vivants », désireux de demeurer en sa présence à chaque instant.
Je prie et j'agis
Je cherche à reconnaître et apprécier la présence du Ciel dans ma vie, ici et maintenant, même au cœur des épreuves. Je demande de recevoir la certitude que je ne suis jamais seul, car le Seigneur habite en mon cœur. Enfin je prends quelques instants dans la journée pour poser des actes d’amour en disant : « Jésus, mon Bien-Aimé, viens me transformer en Toi. »