Jour nº8 - Mardi 10 décembre 2024
Juan Diego montre les roses à l’évêque de Mexico
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Je vous salue, Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous, pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Extrait du Nican Mopohua
Lorsque Juan Diego arrive au palais épiscopal, il est accueilli par le majordome et d’autres serviteurs du prélat. Il les supplie de lui obtenir une audience avec l’évêque, mais on fait la sourde oreille, soit en raison de l’heure matinale, soit parce que ses visites ennuient… Ces hommes ont sûrement entendu le rapport exaspéré de leurs compagnons qui ont perdu la trace de Juan Diego après l’avoir suivi.
Juan Diego attend longtemps, la tête basse, immobile, prêt à se lever si on l’appelle. Puis les serviteurs remarquent que l’homme cache quelque chose dans le pli de son vêtement (tilma) et demandent à voir ce que c’est. Voyant qu’il ne peut leur cacher plus longtemps ce qu’il apporte et se voyant harcelé, Juan Diego leur montre que ce sont de simples fleurs. Mais comme ce sont de belles roses castillanes, fraîches et ouvertes, et qu’il n’en pousse pas en hiver, les hommes sont très surpris. Ils essayent de les lui prendre… mais à chaque tentative, les fleurs disparaissent. On dirait qu’elles sont peintes ou cousues sur le tissu.
Les serviteurs vont dire à l’évêque ce qu’ils ont vu, que le petit indigène qui est déjà venu plusieurs fois est ici pour le revoir. Quand l’évêque entend cela, il réalise que Juan Diego lui a apporté la preuve qu’il demandait. Il le fait entrer sur-le-champ.
Juan Diego s’incline devant l’évêque, comme il l’a fait auparavant. Il lui raconte à nouveau tout ce qu’il a vu et admiré, et lui répète le message. Il dit : « Monseigneur et mon maître, j’ai fait tout ce que vous m’avez demandé. J’ai parlé à la Dame, Notre Dame, la Reine du Ciel, Sainte Marie, la Mère admirable de Dieu. Je lui ai dit que vous désiriez un signe pour pouvoir me croire et accepter de lui construire une église là où elle le demande et je lui ai dit également que j’avais promis de vous rapporter ce signe comme preuve de sa volonté exprimée par moi. Ainsi, elle a bien voulu vous accorder ce signe afin que vous réalisiez sa demande.
Elle a daigné répondre à votre message et a gracieusement accepté d’accorder ce que vous avez demandé : un signe et une preuve, afin que son souhait soit réalisé. Très tôt aujourd’hui, elle m’a envoyé pour revenir vers vous ; je lui ai demandé le signe pour que vous me croyiez, comme elle m’avait dit qu’elle me le donnerait ; et elle s’est empressée de répondre. Elle m’a envoyé au sommet de la colline, où je l’avais déjà vue, pour aller couper plusieurs roses castillanes.
Je suis allé les couper, puis je les ai descendues ; elle les a prises dans ses mains et les a remises dans le pli de ma tilma, afin que je vous les apporte et que je vous les donne en personne. Même si je savais bien que le sommet de la colline n’est pas l’endroit où poussent les fleurs, car il n’y a que des falaises, des chardons, des épines, je n’ai pas douté ; quand je suis arrivé au sommet de la colline, j’ai vu que j’étais au paradis, où il y avait toutes les roses de Castille, diverses et exquises, qui brillaient de rosée, et que je suis ensuite allé couper.
Elle m’a dit que je devais vous les donner, et c’est ce que je fais, afin que vous puissiez voir en elles le signe que vous demandez et que vous accomplissiez sa volonté ; et aussi pour que la vérité de ma parole et de mon message apparaisse. Les voici : recevez-les. »
Juan Diego ouvre alors sa tilma blanche qui contient les fleurs dans ses plis ; et au moment où les différentes roses castillanes tombent éparpillées sur le sol, la précieuse image de la Vierge Marie, Mère de Dieu, se dessine soudainement sur la tilma, telle qu’elle apparaît encore aujourd’hui, exposée au sanctuaire de Tepeyac, dans la basilique de Notre-Dame de Guadalupe.
Lorsque l’évêque la voit, lui et tous ceux qui sont là tombent à genoux, comme hypnotisés par l’image. En se relevant, l’émotion se lit sur leur visage, montrant la sincérité de leur cœur.
L’évêque, avec des larmes de repentir, dit une prière et demande pardon à la Vierge de n’avoir pas fait sa volonté et répondu à son commandement. Il se lève et détache l’étoffe, nouée autour du cou de Juan Diego, sur laquelle l’image de la Dame du Ciel est imprimée.
Puis l’évêque va déposer l’image sainte dans son oratoire. Juan Diego reste un jour de plus chez l’évêque qui le prie d’être son hôte. Le lendemain, l’évêque lui dit : « Allons, en route ! Tu vas nous montrer où la Reine du Ciel veut que l’on construise cette église. »
Méditation
Essayons de nous représenter la Très Sainte Mère de Dieu, qui laisse son image sur la tilma de saint Juan Diego comme une présence aimante, palpable et simple pour tous ceux qui cherchent le Seigneur Jésus-Christ. Au milieu de la beauté et du parfum des roses coupées à Tepeyac, nous pouvons contempler la beauté inégalée et incomparable du visage doux et serein de la Mère des Mexicains et de tous les hommes.
Prière
Mère de tous les hommes et de toutes les femmes, regardez-nous avec compassion et écoutez les supplications que nous vous adressons. Vous qui intercédez avec bonté auprès de votre Fils, que toutes les nations restent en paix, que leurs dirigeants œuvrent pour le bien commun et que chacun recherche avec générosité les valeurs évangéliques du Royaume des Cieux, afin qu’avec saint Juan Diego nous puissions vous louer avec le chœur céleste des anges.