
Jour nº9 - Samedi 13 août 2022
Martyr du Christ
Parole de Dieu
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! […] Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »(Mt 25, 34-36 ; 40).
Récit
En mars 1960, Jean XXIII approuve l’introduction de la cause de béatification du père Kolbe. Paul VI le béatifie le 17 octobre 1971 en tant que confesseur de la foi. Ne voyant aucune « mariolâtrie » dans son œuvre, il le classe, dans son homélie, « parmi les grands saints et les esprits clairvoyants qui ont compris, vénéré et chanté le mystère de Marie ».
Le 10 octobre 1982, son successeur, le pape polonais, canonise son compatriote comme martyr de la foi, en présence du père de famille pour qui Maximilien avait offert sa vie. « C’est pourquoi, en vertu de mon autorité apostolique, j’ai décrété que Maximilien Kolbe, qui était vénéré comme confesseur à la suite de sa béatification, sera désormais vénéré aussi comme martyr ! »
Jean-Paul II fera du père Kolbe un modèle pour la nouvelle évangélisation dans la société d’aujourd’hui. Il retiendra de lui l’importance de la consécration à la Trinité par Marie et l’urgence d’annoncer l’Évangile par les médias. Son geste lumineux à la fin de sa vie, dans les ténèbres d’Auschwitz, n’a pas fini d’éclairer le monde. Cet acte de pur amour est porteur d’une invincible espérance en Dieu et en l’homme, au-delà de toutes les formes de totalitarisme.
Citation de M. Kolbe
« L’âme qui regarde toute cette révélation de l’amour voudrait rendre amour pour amour. Mais par expérience, nous savons que nous sommes très faibles. Et là, se manifeste l’amour du Cœur Divin qui nous donne sa propre Mère pour que nous puissions l’aimer avec son Cœur à elle ; non avec notre pauvre cœur, mais avec son Cœur immaculé. L’amour de l’Immaculée est le plus parfait amour avec lequel une créature puisse aimer son Dieu. »
Méditation
Dieu ne conduit pas toutes les âmes par le même chemin, mais celles qui passent par Marie arrivent assurément à Jésus. Saint Maximilien Kolbe en est un exemple éloquent, à la suite d’autres « fous admirables » qui ont pris Marie chez eux, comme Bernard de Clairvaux, Grignion de Montfort, Jean Eudes, Bernadette Soubirous, Thérèse de Lisieux, Dina Bélanger, Padre Pio. Nous avons tant besoin de leur intercession aujourd’hui pour ne pas sombrer dans la tiédeur et la médiocrité. Qu’à la fin de cette neuvaine, ils nous aident à discerner la volonté de Dieu pour mieux l’accomplir, ici et maintenant.
Maximilien Kolbe, martyr de la charité, a laissé un acte de consécration à Marie qui engage à l’accueillir dans notre propre vie pour que nous aimions toujours plus Jésus comme elle l’aime. Ce don accompli par amour, sans limites ni condition, est une invitation à renouveler les promesses de notre baptême. Il nous lie plus intimement au Cœur de Jésus en étanchant sa soif des âmes. Là où l’Immaculée est présente, nous dit le père Kolbe, là s’accomplit le règne du Cœur de Jésus.
La consécration à Marie n’est pas un but en soi, mais un moyen efficace pour être plus disponible à l’action du Christ par son Esprit qui habite en nous, jusqu’à pouvoir dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20).
On se consacre à Marie pour Jésus, les deux sont inséparables. Bien que personnelle, cette consécration est profondément missionnaire, puisqu’elle permet de faire rayonner le Christ dans l’Église et le monde, en passant par les mains maternelles de l’Immaculée.
Acte de consécration à Marie de Maximilien Kolbe
Daigne recevoir ma louange, ô Vierge bénie !
Immaculée Conception, Reine du Ciel et de la Terre,
Refuge des pécheurs et Mère très aimante
à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde.
Me voici à tes pieds, moi ..., pauvre pécheur.
Je t’en supplie, accepte mon être tout entier
comme ton bien et ta propriété.
Agis en moi selon ta volonté, en mon âme et mon corps,
en ma vie et ma mort et mon éternité.
Dispose avant tout de moi comme tu le désires,
pour que se réalise enfin ce qui est dit de toi :
« La Femme écrasera la tête du serpent. » Et aussi :
« Toi seule vaincras les hérésies dans le monde entier. »
Qu’en tes mains toutes pures, si riches de miséricorde,
je devienne un instrument de ton amour
capable de ranimer et d’épanouir pleinement
tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le règne du Cœur divin de Jésus.
Vraiment ta seule présence attire les grâces
qui convertissent et sanctifient les âmes,
puisque la grâce jaillit du Cœur divin de Jésus
sur nous tous en passant par tes mains maternelles.
Amen.
Je récite 10 Je vous salue Marie