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L'enfant, modèle de l'adulte

2 octobre 2025
Couleur liturgique
Jeudi, 26ème Semaine du Temps Ordinaire
Ss Anges Gardiens

Première lecture

Ne 8, 1-4a.5-6.7b-12

Lecture du livre de Néhémie

En ces jours-là, tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. On demanda au scribe Esdras d’apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait prescrite à Israël. Alors le prêtre Esdras apporta la Loi en présence de l’assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre. C’était le premier jour du septième mois. Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi. Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois, construite tout exprès. Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout. Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : « Amen ! Amen ! » Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre terre. Les lévites expliquaient la Loi au peuple, pendant que le peuple demeurait debout sur place. Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre.

Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! » Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi. Esdras leur dit encore : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! » Les lévites calmaient tout le peuple en disant : « Cessez de pleurer, car ce jour est saint. Ne vous affligez pas ! » Puis tout le peuple se dispersa pour aller manger, boire, envoyer des parts à ceux qui n’avaient rien de prêt, et se livrer à de grandes réjouissances ; en effet, ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait entendre.

Psaume

Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11

Lecture du livre des Psaumes

Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur.

La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :

plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons.

Évangile

Alléluia. Alléluia. Tous les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur : à lui, haute gloire, louange éternelle ! Alléluia.

Mt 18, 1-5.10

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. » Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Méditer avec les carmes

L'enfant, modèle de l'adulte

En nous proposant l’enfant comme modèle, Jésus nous prend à contre-pied de nos réflexes habituels :

  • Nous aimons maîtriser la situation : l’enfant, lui, se laisse faire.

  • Nous défendons férocement notre autonomie : l’enfant accepte la dépendance.

  • Nous nous défions des autres : l’enfant trouve normal d’être aimé.

C’est ainsi qu’il nous faut accueillir le Royaume des Cieux c’est-à-dire le règne de Dieu :

  • sur notre intelligence,

  • sur notre affectivité,

  • sur tous les secteurs où notre liberté se cherche et s’exprime.

Il faut laisser à Dieu l’initiative et lui répondre sans crainte et sans complications, car Dieu est simple et veut pour nous la paix. Pour l’enfant, ce qui l’amène à faire effort c’est la certitude d’être aimé.

Et c’est bien aussi, pour nous, adultes, le point de départ de tout renouveau intérieur : la certitude que nous existons pour quelqu’un, que nous ne sommes pas seuls à nous débattre dans nos difficultés, mais que Dieu est là, dans notre vie, avec un projet paternel.

Dieu est là, toujours déjà là, faisant de nous ses fils et ses filles par la force de son Esprit, et nous ouvrant Sa vie, Sa joie, Sa paix. Et c’est cela le Royaume commencé.

Dieu nous veut adultes, à la taille du Christ en sa plénitude, et c’est en adultes que nous le servons, que nous le prions. Il faut chaque jour nous laisser aimer, sans hésitations, sans questions inutiles, et c’est cela, devenir comme un enfant.

Les saints qui l’ont compris ont accédé à une nouvelle qualité de la vie ; ils ont trouvé le vrai port du salut.

Frère Jean, o.c.d.

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