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Dimanche 4 septembre 2022

L'Évangile du Jour

« Celui qui ne porte pas sa croix ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » 

Dans les visions de Maria Valtorta

Date : 
Jeudi 21 septembre 28
Lieu : 
Jérusalem
Livre : 
Tome 4 - 281.5 - 2ème année vie publique

       (…) Jésus demande à brûle-pourpoint :

       « Pourquoi vous serrez-vous autour de moi ? Dites-le-moi. Vous avez des rabbis connus et sages, bien vus de tout le monde. Moi, je suis l’Inconnu et le mal vu. Pourquoi donc venez-vous à moi ?

       – Parce que nous t’aimons » disent certains, d’autres : « Parce que tu as des paroles différentes des autres », et d’autres en­core : « Pour voir tes miracles » ou « Parce que nous avons entendu parler de toi » ou encore « Parce que toi seul as des paroles de vie éternelle et des œuvres qui correspondent aux paroles » et enfin : « Parce que nous voulons nous unir à tes disciples. »

       Jésus regarde les gens au fur et à mesure qu’ils parlent comme s’il voulait les transpercer par le regard pour lire leurs impressions les plus cachées, et certains, ne résistant pas à ce regard, s’éloignent ou bien se cachent derrière une colonne ou des gens plus grands qu’eux.

       Jésus reprend :

       « Mais savez-vous ce que cela veut dire et ce que cela impose de marcher à ma suite ? Je vais répondre à ces seules paroles, parce que la curiosité ne mérite pas qu’on lui réponde et parce que celui qui a faim de mes paroles me donne, en conséquence, son amour et désire s’unir à moi. Car, parmi ceux qui ont parlé, il y a deux groupes : les curieux, dont je ne m’occupe pas, et les volontaires que j’instruis, sans les tromper sur la sévérité de cette vocation.

       Venir à moi comme disciple, cela veut dire renoncer à tous les amours pour un seul amour : le mien. L’amour égoïste pour soi-même, l’amour coupable pour les richesses, la sensualité ou la puissance, l’amour honnête pour son épouse, l’amour saint pour ses parents, l’amour affectueux des enfants et des frères ou pour les enfants et les frères, tout doit faire place à l’amour pour moi, si on veut être mien. En vérité, je vous dis que mes disciples doivent être plus libres que les oiseaux qui planent dans les cieux, plus libres que les vents qui parcourent les espaces sans que personne les retienne, personne ni rien. Libres, sans lourdes chaînes, sans lacets d’amour matériel, sans même les fils d’araignée fins des plus légères barrières. L’âme est comme un papillon délicat enfermé dans un lourd cocon de chair, et son vol peut s’alourdir ou s’arrêter complètement, par l’action d’une iridescente et impalpable toile d’araignée : l’araignée de la sensualité, du manque de générosité dans le sacrifice. Moi, je veux tout, sans réserve. L’âme a besoin de cette liberté de donner, de cette générosité de donner, pour pouvoir être certaine de ne pas rester prise dans la toile d’araignée des affections, des habitudes, des réflexions, des peurs, tendues comme autant de fils de cette araignée monstrueuse qu’est Satan, le voleur des âmes.

       Si quelqu’un veut venir à moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie même, il ne peut être mon disciple. J’ai dit : “ hait saintement ”. Vous, dans votre cœur, vous dites : “ La haine – il l’enseigne lui-même –, n’est jamais sainte. Donc il se contredit. ” Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion charnelle de l’amour pour ses parents, son épouse et ses enfants, ses frères et sœurs, et sa vie elle-même, mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère qui est le propre des âmes, ses parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, en ne faisant jamais passer Dieu après eux, en vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement vos parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang, non pas un poids, mais une aile, non pas une faute, mais la justice.

       Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’une haine apparente. Un sentiment appelé de manière incorrecte “ haine ”, par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à une brute. En réalité, cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’âme, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui soit, le plus béni.

       Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sen­sualité des affections, ce risque de reproches et de commen­taires injustes, de punitions, de répudiations, de malédictions et, peut-être, de persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu. C’est ainsi qu’on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui ne sait pas le faire, ne peut être mon disciple. (…)

Lire le récit en entier

APPROFONDIR

N'enquêtez pas sur les mystères d'outre-tombe

“Beaucoup d’âmes s’égarent en voulant chercher ‘ce qui est trop difficile’ pour elles et en voulant scruter ‘ce qui est au-dessus de leurs forces’, comme dit l’Ecclésiastique (3, 21).

C’est l’ancien poison. L’homme est, et a toujours été, coupable de curiosités malsaines et de profanations sacrilèges. Il veut pousser son investigation jusqu’à des régions que la sagesse divine garde enveloppées dans le mystère, non par jalousie du pouvoir, mais par prévoyance de l’amour. Malheur à l’être humain s’il connaissait tout de l’avenir et des secrets de l’univers ! Vous n’auriez plus de paix spirituelle ni de paix naturelle. Laissez l’avenir à Dieu, créateur et dispensateur du temps et laissez vierges ces zones de l’univers dont la possession vous donnerait des armes pour troubler toujours plus votre existence d’individus et d’esprits.

J’ai déjà dit que je ne m’oppose pas aux œuvres de l’intelligence humaine. Si je le faisais, je serais inconséquent avec moi-même, puisque j’ai donné l’intellect à l’être humain pour qu’il s’en serve et non pour qu’il le laisse inerte.

Cependant, je vous dis par la bouche de la Sagesse : Ne souhaitez pas être de curieux scrutateurs des œuvres de Dieu, ne cherchez pas à aller outre les frontières que j’ai tracées pour séparer votre puissance des puissances plus fortes que la vôtre, des lois du cosmos, des secrets des forces naturelles, et surtout des mystères d’outre-tombe dont je suis le seul à avoir le droit de vous dévoiler la vérité et l’existence, car je suis le Seigneur de toute chose tandis que vous n’êtes que les hôtes de cette pauvre Terre et vous ne savez pas ce qui vous est réservé au-delà de la vie terrestre.

Croyez dans l’autre vie. Il suffit d’y croire. Croyez qu’elle apporte une récompense ou un châtiment, fruit d’une sainte justice, lequel attend d’être appliqué à chaque individu.

Je vous ai fait connaître cela pour votre bien.

Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus.

Ne troublez pas de votre indiscrète et bavarde curiosité la paix surnaturelle de l’autre vie. Même si cela concerne ceux qui sont tourmentés, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de paix parce qu’ils sont séparés de moi, le fait de comprendre n’apporte toujours qu’une augmentation de l’inquiétude. Pourquoi troubler par des échos de la terre la sérénité des cieux? Pourquoi augmenter le tourment de ceux qui sont punis par des voix qui leur rappellent le monde où ils méritèrent leur punition?

Ayez du respect pour les premiers et pitié des seconds.

Moi seul, Seigneur du Ciel et de la Terre, Arbitre suprême de toute chose, Puissance parfaite en toute chose, je peux prendre de telles initiatives et rétablir le contact entre l’être humain et le mystère de l’autre vie. Moi seul. C’est alors que je vous envoie mes messagers, et toujours pour un bien, jamais pour me plier à de sottes et profanatrices recherches humaines.

‘Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu’, ai-je dit à Thomas, et je le redis à tous les curieux et à tous les incrédules de la terre. On n’a pas besoin de preuves pour croire à la deuxième vie, qui n’est pas – sachez-le pour le moment – telle que vous l’imaginez dans toutes vos fantaisies, mais telle que j’ai dit, une seconde vie, unique, et non des vies et encore des vies.

Vous êtes des êtres humains, et non des grains de blé qui, resemés, germent une, deux, dix, cent fois, autant de fois qu’on les sème. [...]

Comme punition des curiosités inutiles et dangereuses et des pensées irrévérencieuses et sacrilèges, je permets que, chez les malheureux investigateurs de ce qu’il n’est pas nécessaire à l’humain de chercher à connaître, il se crée une confusion mentale, un trouble de l’esprit et une grave blessure à la Foi, chez les meilleurs d’entre eux, et la mort de la Foi et de l’esprit chez les pires. [...]

Les Cahiers de 1943, 11 septembre

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