Comment les bienheureux Louis et Zélie Martin servaient les pauvres
Thérèse de Lisieux, « docteur de l’amour », puise dans l’exemple lumineux de ses parents, Zélie et Louis Martin, une foi profonde où la charité concrète, le respect du dimanche et la dévotion à la Vierge Marie s’entrelacent pour témoigner d’un engagement authentique au service des plus démunis. Leur vie, empreinte d’humilité et de générosité discrète, révèle comment l’amour de Dieu se manifeste dans les gestes simples du quotidien.
Nous connaissons presque tous Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église appelée « docteur de l’amour ». Ses parents ont été béatifiés, dans leur vie, Dieu était le premier servi, le dimanche était respecté, la Vierge Marie était invoquée, et les pauvres étaient servis :
« Nous étions en promenade à la campagne quand, aux bords de la ville, mon père entra dans une maison inconnue de nous, mais qui lui paraissait familière. Je le vis donner une somme d’argent à une femme, mère de famille, qui s’y trouvait seule avec ses enfants. Très surprise, je lui dis : "Papa, tu la connais donc cette personne-là ?" "Oui, me répondit-il, c’est une malheureuse que son mari abandonne, par périodes, et que j’ai pris l’habitude de secourir." Etait-ce l’un de ces foyers indigents, visités par la Conférence de saint Vincent de Paul, dont mon Père était l’un des plus fervents zélateurs ? »
Céline Martin = Sr Geneviève de la Face, Souvenir filial
« Pour elle, [Zélie], tout était toujours assez bon, mais pour les autres, ce n’était pas la même chose. Combien de fois j’ai été chez des familles pauvres avec des pot-au-feu, des bouteilles de vin et des pièces de quarante sous, et personne ne le savait que nous deux. »
Louise Marais, ancienne servante des Martin dans une lettre à Mère Agnès, 1923