L'attente messianique d'Israël

La période historique que l'on appelle précisément celle de « l'attente messianique » dans l'histoire du peuple juif, se situe plus particulièrement durant les derniers siècles qui précédèrent l'Incarnation du Messie en Marie. Cela dit, c'est dès après la chute originelle que l'homme attend un Messie-Rédempteur victorieux du mal et c'est ce que lui annonce la Bible dès son premier livre (la Genèse), en Gn 3, 15, où « YHWH Dieu dit au serpent » :

"Je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te visera à la tête et toi, tu la viseras au talon." (Gn 3, 15)

En réalité, la promesse d'un Sauveur et d'une rédemption du monde après la Chute, court en filigrane de toute l'Écriture vétéro-testamentaire, notamment par la bouche des Prophètes et tout particulièrement chez Isaïe qui prophétise non seulement la naissance du Messie, mais la fécondité d'une mystérieuse « Vierge mère de l'Emmanuel » :

"Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, ce qui veut dire « Dieu avec nous »... (Is 7, 14)

En outre, lorsqu'on relit les Écritures de l'Ancien Testament à la lumière de la Révélation divine du Christ[1] contenue dans les et les écrits néo-testamentaires, certains personnages-libérateurs d'Israël de la Première Alliance prennent alors une amplitude renouvelée.

Les grands d'Israël, préfigurations du Messie

En effet, ces grands d'Israël, tel Moïse entre autres, apparaissent alors à la fois dans la vérité historique de l'époque qui fut la leur et à la fois comme préfigurant le seul, l'unique Libérateur, Celui qui, triomphant de la mort sur la Croix, a libéré l'homme de l'emprise du mal par une victoire définitive sur la mort.

L'attente d'un messie au temps de Jésus

Le Nouveau Testament témoigne du climat d'attente messianique au temps de Jésus.

Par exemple, Michée 5, 1-5 prophétisait la naissance du libérateur d'Israël, à Bethléem.

Cet oracle était sûrement relu dans un esprit messianique aux temps du Nouveau Testament, soit de la part du judaïsme officiel (Mt 2,5-6) soit de la part des gens communs (Jn 7,40-42).

[1] A la manière de Jésus lui-même, qui « ouvrait » et interprétait les Écritures pour les deux pèlerins sur la route d'Emmaüs en leur montrant tout ce qui l'y concernait (cf Lc 24, 25-32)

Equipe de MdN