Note sur l'Espagne au 7° siècle
Dans les Églises des Gaules et d’Espagne, la richesse des traditions liturgiques, profondément marquées par l’Orient, l’Italie et l’Afrique latine, s’exprime notamment par une vénération mariale vivante durant l’Avent et Noël, où les textes évangéliques de l’Annonciation et de la Visitation nourrissent une prière liturgique d’une grande profondeur théologique. Cette unification liturgique, renforcée au 4e concile de Tolède, témoigne de l’importance spirituelle et sociale accordée à Marie comme figure centrale de l’attente messianique.
Dans les Églises des Gaules et d'Espagne préexistait « un patrimoine de traditions liturgiques, provenant de l'Orient et de l'Italie, mais surtout de l'Afrique latine.
En Espagne, quand fut dépassée la crise aryenne avec la conversion du roi Recaredo au 3° concile de Tolède (589), un effort d'unité - politique, religieuse, sociale - pénètre la péninsule entière. Le 4e concile de Tolède (633) établit avec vigueur le principe de l'unification liturgique dans le royaume wisigoth.
On fait mémoire de la Vierge pendant l'Avent et à Noël : durant les dimanches de l’Avent, on lit les évangiles de l'Annonciation (Lc 1, 26-38), et de la Visitation (Lc 1, 39-47) qui, repris dans l’eucologe (= le livre des prières liturgiques) donnent lieu à des compositions de grande profondeur théologique.
Très significatifs : l’Ilatio du 2e dimanche de l’Avent et la fête du 18 décembre.
F. Breynaert