15 septembre : Notre Dame des douleurs

La mémoire liturgique du 15 septembre invite à contempler Marie dans sa douloureuse participation au mystère de la Croix, illuminant ainsi le mystère du Vendredi saint par sa foi et son amour maternel. Cette fête, enracinée dans les Écritures et enrichie par une riche tradition spirituelle universelle, révèle Marie comme la nouvelle Ève, la reine des martyrs et la mère compatissante qui enfante la vie nouvelle en union avec son Fils rédempteur.


Il s’agit d’une « mémoire liturgique obligatoire ».

Dans l’actuel missel romain, les lectures du 15 septembre reprennent les lectures du vendredi saint , c’est en soi une discrète invitation à vivre le vendredi saint dans la lumière mariale du 15 septembre. La Vierge enfante à la vraie vie les fils que Dieu sauve en souffrant jusqu’à la mort.

Une fête fondée sur l’Écriture

L’attention vers la mère du Seigneur dans le mystère de sa douleur est très ancienne, mais elle est entrée tardivement dans la liturgie.

Cette attention du croyant à la douleur de Marie a sa source dans l’Écriture, notamment :

La source plurielle de la fête

Chaque peuple voit un aspect et le met en évidence.

Aucune famille religieuse, aucun peuple ne peut dire que la fête vient de chez lui.

La fête naît en même temps en de nombreux endroits.

En Orient, la participation de Marie à la souffrance du Rédempteur résonne déjà dans les textes patristiques : Ephrem, Romanos le Mélode. En Occident, les bénédictins de Cluny ou saint Anselme (dit d’Aoste ou de Canterbury), le mouvement cistercien, (avec Bernard qui écrit artistiquement, jeune, mais n’est pas original) les franciscains avec leur attention à l’humanité du Christ : la crèche, la croix, moment de salut universel, la croix enrichie, glorieuse, avec le Christ (auparavant le Christ ne se représentait pas sur la croix), les servites de Marie.

Variété de perspectives - variété de titres

  1. Marie auprès de la croix est la « nouvelle Ève » (auprès du Christ nouvel Adam).

  2. La « reine des martyrs », elle n’a pas eu la mort des martyrs mais la souffrance.

  3. La croix est pour Marie l’heure de l’enfantement.

  4. L’heure de la "transfictio" du cœur de la Vierge, l’épée annoncée par Siméon.

  5. La pietà. Marie recevant le corps de son Christ descendu de la croix.

  6. Les larmes.

  7. La compassion : la compassion de la mère envers le Fils, et en deuxième lieu, les fidèles compatissent avec Marie.

  8. La solitude de Marie.

Chaque Église met en évidence un aspect.


F. Breynaert, en remerciant le père I.CALABUIG (Marianum, Rome)

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