Divine liturgie de S. Basile le grand

Saint Basile le Grand, évêque et fondateur d’un ordre monastique, a profondément marqué la liturgie chrétienne par une célébration eucharistique d’une richesse théologique exceptionnelle, où la Vierge Marie, Mère de Dieu et modèle de grâce, est honorée avec une dévotion toute particulière, révélant ainsi la beauté du mystère de l’Incarnation. Cette liturgie, célébrée à des moments clés de l’année liturgique, invite à contempler la présence vivante du Christ né de Marie, source de joie pour toute la création.


Saint Basile le Grand (né en 329 et mort le 1° janvier 379 à Césarée) est vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques (le 2 janvier en Occident, et le 1° janvier en Orient).

Il a organisé la liturgie qui porte son nom.

Il est aussi le fondateur d’un ordre monastique. Évêque de Césarée, son engagement pendant la famine a fait de lui l’un des précurseurs du christianisme social.

La Divine Liturgie de Saint Basile est célébrée dix fois par an :

  • Aux vigiles de Noël et de la Théophanie, sauf si elles tombent un samedi ou un dimanche ;

  • Les jours de Noël et de la Théophanie, si ces fêtes tombent un dimanche ou un lundi ;

  • Le 1er janvier, fête de saint Basile ;

  • Les dimanches du Grand Carême, sauf celui des Rameaux ;

  • Le Jeudi Saint ;

  • Le Samedi Saint.

Aux vigiles de Noël et de la Théophanie, le Jeudi Saint et le Samedi Saint, cette Liturgie se greffe sur les vêpres, dont on célèbre le début jusqu’aux lectures, après lesquelles on enchaîne avec une petite litanie, l’ecphonèse « Car tu es saint, ô notre Dieu », le Trisagion, le Prokimenon, l’Épître, l’Alléluia, l’Évangile, et le reste de la Liturgie eucharistique.

La Liturgie de saint Basile diffère de la Liturgie de saint Jean Chrysostome notamment en ce qui concerne l’Anaphore, la grande prière eucharistique, plus élaborée et d’une grande beauté et d’une richesse théologique remarquable dans la Liturgie de saint Basile.

*** CANON EUCHARISTIQUE ***

[avant les paroles de la consécration]

PRÊTRE :

Mais lorsque vint la plénitude des temps, tu nous as parlé par ton propre Fils, par qui aussi tu as fait l’univers. Lui qui est la splendeur de ta gloire et l’empreinte de ta Personne, lui qui porte toute chose par sa parole puissante, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à toi, Dieu et Père, mais lui, le Dieu d’avant les siècles, il est apparu sur terre, il a vécu parmi les hommes, il a pris chair de la Vierge, il s’est anéanti lui-même, prenant la condition d’un esclave, devenant conforme à notre corps de misère pour nous rendre conformes à l’image de sa gloire.

[et après les paroles de la consécration et de l’épiclèse, quand le prêtre encense les saints dons, il dit à haute voix : ]

En l’Honneur surtout de Notre Dame la toute-, immaculée, bénie par-dessus tout, glorieuse, Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie.

CHŒUR :

En toi se réjouissent, ô Pleine de grâce, toute la création, la hiérarchie des anges et la race des hommes. Ô Temple sanctifié, ô Jardin spirituel, ô Gloire virginale, c’est en toi que Dieu s’est incarné, en toi qu’est devenu petit enfant celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. De ton sein il a fait un trône, il l’a rendu plus vaste que les cieux. Ô Pleine de grâce, toute la création se réjouit en toi. Gloire à toi.


Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos,

Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 303

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