La croissance du Verbe éternel
En grandissant en sagesse et en grâce, l’Enfant Jésus révèle que notre existence humaine, marquée par le temps et la mort, est appelée à s’ouvrir sur l’éternité divine, où le temporel trouve sa plénitude en Dieu. Par Marie, Mère du Verbe incarné, cette dynamique spirituelle nous invite à vivre chaque étape de notre vie comme un chemin vers la vie éternelle.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
(Lc 2, 40)
« Être enfant, puis adolescent, puis adulte, puis sage vieillard, c’est être non seulement un avenir, mais un devenir et une évolution. Bien sûr, il reste cet autre pas en avant : la mort. Elle nous fait peur parce que nous ne savons pas ce qu’elle est. [...] Dans l’évangile, le petit enfant grandissait et se fortifiait. Le Verbe fait chair nous montre bizarrement une tout autre succession d’événements que les lois physiques. Une succession où le temps historique s’ouvrira sur le temps sacré : la nativité miraculeuse, les miracles, la transfiguration, la résurrection, l’Ascension, la Pentecôte. Tout cela démontre combien le temporel culmine dans l’éternel dès ici-bas, permettant à notre chair mortelle une plénitude du temps, une possibilité sans interruption de vie éternelle qui fait de l’homme le sacrement de l’éternité qui intègre le temps au Verbe. »[1]
[1] Françoise Burtz, L’Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 17, p. 65-67