Il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante (Lc 1,48) - Origène
Origène met en lumière l’humilité profonde et la douceur de Marie, soulignant comment Dieu a regardé sa servante humble et rejetée pour l’élever à un dessein divin ineffable. À travers le Magnificat, il révèle le chemin spirituel unique de la Mère de Jésus, invitant à contempler sa grandeur dans la simplicité et l’abandon total à la volonté de Dieu.
Origène considère l’humilité et la douceur de Marie.
« Elle dit ensuite pourquoi il faut "magnifier le Seigneur" et "tressaillir de Joie" en Lui, quand elle ajoute : "il a regardé l’humilité de sa servante."
Qui suis-je en effet pour une œuvre pareille ? C’est lui qui "m’a regardée", moi, je ne m’y serais pas attendue, car j’étais humble et on m’avait rejetée. Maintenant je passe de la terre au ciel et je suis attirée vers un dessein ineffable. »[1]
« "Il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante." Dieu m’a regardée, dit-elle, parce que je suis humble et cherche la douceur et l’abjection. » (Origène, homélie VIII, 5)[2].
N.B. Il est clair qu’Origène ne peut pas être compté parmi ceux qui attribuent le cantique à Élisabeth, dès le moment qu’il dédie toute l’homélie VIII à souligner, à travers le Magnificat, le chemin spirituel de la Mère de Jésus. Nous pouvons affirmer donc qu’Origène ne juge pas digne de foi cette variante, tout en l’ayant – éventuellement – signalée.
[1] Origène, Fragment sur Lc 1,48, sources chrétiennes 87, Paris Cerf 1961, p. 483
[2] Origène, Homélies sur l’Évangile de saint Luc VIII, 5 : sources chrétiennes 87, Paris Cerf 1961, p. 171
A. Gila