Ste Angèle de Foligno (1248-1309)

Angèle de Foligno, dont le chemin spirituel s’est profondément transformé par la grâce de la confession et l’union mystique au Christ crucifié, nous invite à découvrir que le véritable salut ne vient pas de nos mérites, mais de l’amour rédempteur de Jésus, soutenu par la tendre intercession de la Vierge Marie. Son témoignage lumineux éclaire aujourd’hui notre quête spirituelle en rappelant que c’est en s’abandonnant au Christ souffrant que l’âme trouve sa véritable liberté et sa paix.


Angèle est née en 1248 à Foligno, près d’Assise (Italie). Elle s’est mariée vers 1268 et mena une vie assez frivole. Elle commence à se convertir en 1285, par une bonne confession. Trois ans plus tard, durant l’année 1288, elle perd sa mère, son mari et ses enfants. Elle accentue alors sa vie spirituelle, et, en 1291, elle fut admise dans le Tiers Ordre de saint François. Elle meurt en 1309.

Son cheminement spirituel a été marqué par une bonne confession générale, suivie d’une conversion qui pas à pas a été de plus en plus profonde.

Elle bénéficie aussi de grâces sensibles, c’est-à-dire qu’elle se sent parfois très unie à Dieu, bénie de la Vierge Marie... Elle dit parfois « mon cœur est celui de Dieu et le cœur de Dieu est le mien ».

Encouragée, elle continue à vouloir réparer ses péchés passés par un amour plus fervent, mais elle sent que par elle-même elle ne peut rien donner à Dieu.

Et voici que, sur son chemin mystique, Angèle comprend en profondeur la réalité centrale : ce qui la sauvera de son « indignité » et de « l’enfer qu’elle mérite », ce ne sera pas son « union avec Dieu » et sa possession de la « vérité », mais Jésus crucifié, « sa crucifixion pour moi », son amour[1]. Autrement dit, à la fin de sa vie, ce qu’elle donne à Dieu, c’est ce que Dieu lui-même lui donne.

En un mot, « dans l’itinéraire spirituel d’Angèle, le passage de la conversion à l’expérience mystique, de ce qui peut être exprimé à l’inexprimable, a lieu à travers le Crucifix. »[2] Elle a donc un message très actuel à transmettre de nos jours où beaucoup, sous l’influence des mystiques musulmans (sufis) ou des religions orientales, sont tentés par une union à Dieu ou au divin, sans le Christ.

Angèle de Foligno (+1309) fut déclarée bienheureuse en 1701 et canonisée le 9 octobre 2013 par le pape François.

Elle est fêtée le 4 janvier.


[1] Tout ceci est expliqué en détail dans l’audience du pape Benoît XVI, ci-dessous.

[2] Benoît XVI, audience générale du 13 octobre 2010

Dans ce chapitre :

Angèle de Foligno (Benoît XVI)

La vie de la bienheureuse Angèle de Foligno nous révèle un chemin spirituel profond, où la conversion, marquée par la peur du péché et la pénitence, s’...

L’Incarnation (Ste Angèle de Foligno †1309)

L’Incarnation du Verbe, mystère d’humilité et d’amour infini, révèle la profondeur de la charité divine qui transforme l’homme en participant à la vie ...

2 février (Ste Angèle de Foligno †1309)

Sainte Angèle de Foligno (1248 - 1309), laïque italienne appartenant au tiers-ordre franciscain, fut l'une des premières grandes mystiques reconnues p...

Passion de Jésus, compassion de Marie, voies de la délivrance (Ste Angèle de Foligno †1309)

À travers ses révélations mystiques, Angèle de Foligno nous invite à contempler le mystère central du salut : ce n’est pas notre mérite, mais l’amour r...

L’Ascension (Ste Angèle de Foligno †1309)

Dans sa méditation profonde, Angèle de Foligno révèle que l’Ascension du Christ incarne la plénitude du salut, enracinée dans le mystère ineffable de l...

Une communion spirituelle (Ste Angèle de Foligno)

À l’époque médiévale, où la communion était rare, les mystiques vivaient une profonde union spirituelle avec le Christ, souvent au moment de l’élévatio...

Précédent
Tous
Suivant