Les dernières apparitions de Beauraing (janvier 1933)

Les apparitions de Beauraing révèlent la tendresse maternelle de la Vierge Marie, qui se manifeste comme Mère de Dieu et Reine des cieux, invitant chacun à la prière et à l’amour sincère, tout en confiant des messages personnels porteurs d’espérance et d’appel à la conversion. À travers ces révélations, Marie invite à un engagement profond, marqué par la foi, le sacrifice et la confiance en son Cœur immaculé.


Le 1° janvier, Albert n’a rien vu ni entendu. Les filles ont vu l’apparition. Ceux qui entouraient les enfants n’ont pas été sans admirer quelle force, et même quelle violence, il a fallu déployer pour arracher de terre, après la vision, les deux Gilberte qui y semblaient enracinées.

Le lundi 2 janvier, l’apparition avertit : « Demain, je dirai quelque chose à chacun de vous en particulier ».

Le mardi 3 janvier, l’apparition dit quelque chose effectivement à chacun en particulier.

A Andrée Degeimbre, qui s’est toujours montrée particulièrement heureuse pendant les apparitions, l’apparition dit : « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des cieux, priez toujours. Adieu ! » La Vierge Marie est en effet devenue Mère de Dieu à l’Annonciation, à peu près à l’âge d’Andrée (14 ans)… Le titre « Mère de Dieu » est celui par lequel l’Église vient de célébrer Marie dans l’octave de Noël. Quant au titre « Reine des cieux » doit particulièrement réjouir Andrée, elle qui a perdu son père il y a un an, car ce titre, en évoquant le ciel, réaffirme l’existence de ce séjour bienheureux. « Priez toujours » est un appel à la prière permanente, à vivre un état de prière. Non pas à réciter des prières à longueur de temps (quoique l’on puisse dire de petites invocations ferventes assez souvent), mais à s’unir à Dieu par le cœur, toujours, comme la Vierge « au cœur d’or ».

Gilberte Voisin (13 ½), qui, rappelons-le, est venue dans l’école des sœurs parce qu’elle avait perdu l’appétit, l’apparition dit : « Je convertirai les pécheurs », un secret, puis Adieu. Certainement, ces paroles ont été une source d’espérance pour Gilberte. Attention, l’apparition n’a pas dit qu’elle convertira « tous » les pécheurs, comme si les hommes seraient prédéterminés de toute façon à devenir finalement bons (c’est l’hérésie de « l’apocatastase »). Le triomphe de « son Cœur immaculé » n’enlève rien au jugement dernier. Dieu, comme la Vierge Immaculée respecte la liberté de chacun, et l’apparition a simplement dit : « je convertirai les pécheurs », ce qu’il faut placer dans le contexte et entendre comme une invitation à prier, et à prier pour les pécheurs avec confiance, à les mettre par la prière dans le cœur de Marie, dans son « cœur d’or », parce qu’elle est capable d’agir pour leur conversion.

A Gilberte Degeimbre : un secret, puis Adieu.

A Albert Voisin : un secret, puis Adieu.

Quant à Fernande Voisin, elle n’avait d’abord rien vu, mais la Vierge s’est ensuite montrée pour elle seule :

  • Aimez-vous mon fils ?

  • Oui ! a-t-elle répondu avec le transport que l’on sait.

  • M’aimez-vous ?

  • Oui !

  • Sacrifiez-vous, pour moi !

Sur ces derniers mots, l’Apparition a disparu. [1]

C’est un esprit d’amour qui envahit l’aînée des voyantes. Le sacrifice est un moyen de prouver l’amour. C’est par l’Esprit d’amour que Fernande dit « oui ! ». Est-ce qu’un peu de l’amour du « cœur d’or » de Marie ne serait pas passé dans le cœur de son enfant ?


[1] Les paroles de l’Apparition dans : Omer ENGLEBERT, Les apparitions de Beauraing, Paris 1933, p. 81-83


Françoise Breynaert

Lire plus sur les apparitions de Beauraing

Précédent
Tous
Suivant