Ravenne
Ravenne, carrefour entre Orient et Occident, révèle dans ses mosaïques et son sanctuaire marial la richesse d’une foi vivante et d’une tradition spirituelle profonde. La "Madonna greca", symbole de cette rencontre culturelle, invite à contempler la Vierge comme un pont de miséricorde et d’espérance au cœur de l’histoire chrétienne.
Ravenne, une ville entre Occident et Orient [1]
Ravenne fait partie de l'Empire romain d'Occident après le partage de 395 par Théodose entre ses deux fils. À cause de son port quasi imprenable (Classe), en l'an 402, la capitale de l'Empire romain d'Occident fut déplacée de Milan à Ravenne, qui s'embellit.
Ravenne est aussi orientale dans la mesure où en 540, Justinien incorpore Ravenne à l'Empire byzantin.
Les mosaïques que nous admirons aujourd'hui ont été réalisées dans ce contexte de cultures mélangées, du Ve siècle au VIIe siècle.
Le baptistère Néonien, le mausolée de l'impératrice Galla Placidia, le baptistère des Ariens, la chapelle archi-épiscopale témoignent de la tradition naturaliste de l'Antiquité.
Les mosaïques des églises Saint-Apollinaire-in-Class, Saint-Apollinaire-le-Neuf et Saint-Vital sont des chefs-d'œuvre du premier art byzantin.
La ville possède aussi un sanctuaire marial : S. Maria in porto [2]
La tradition veut que le bas-relief de marbre qui représente la Vierge orante ait accosté sur la plage près du monastère S. Maria in porto, en l'an 1100.
Cette Vierge orante est appelée "Madonna greca" : la madone grecque, elle est en effet très ressemblante aux icônes greco-byzantines de la Vierge orante, soulignant à sa manière le lien Orient-Occident qui caractérise la ville de Ravenne.
L’actuel sanctuaire a été commencé en 1553 et achevé en 1784.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une bombe de gros calibre tomba sur le sanctuaire, mais sans exploser !
Le sanctuaire est actuellement gardé par les pères salésiens qui tiennent plusieurs œuvres : orphelinat ; oratoire ; école.
Fête : dimanche après Pâques, qui est aussi, depuis 2002, le dimanche de la divine miséricorde.
[1] http://jfbradu.free.fr/mosaiques/ravenne/
[2] Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.30
Synthèse F. Breynaert