Fontanellato (Parmes) : La Vierge du Rosaire
À Fontanellato, la dévotion à Notre Dame du Rosaire, nourrie par les miracles et la ferveur populaire, a façonné un sanctuaire dominicain où Marie se révèle protectrice et médiatrice de paix, invitant chacun à la prière et à la méditation des mystères du Rosaire. Ce lieu, riche d’histoire et de spiritualité, témoigne de la puissance de l’intercession mariale dans les épreuves et les transformations de l’Église.
Contexte historique :
En 1566 fut élu un pape dominicain, Michele Ghislieri qui prit le nom de Pie V. Il réforma l’Église selon les décrets du Concile de Trente (1563). La victoire obtenue par les navires de catholiques contre la flotte de l’envahisseur turc dans les eaux de Lépante le 7 octobre 1571, fut attribuée par ce pape à l’intervention de Notre Dame du Rosaire. L’année suivante fut instituée la fête de Notre Dame du Rosaire.
Notre Dame du Rosaire, des miracles, et la Paix dans le duché :
C’est dans ce contexte que le couvent Saint Joseph à Fontanellato avait trouvé sa mission spécifique : répandre la prière du Rosaire en initiant à la méditation des mystères joyeux, douloureux et glorieux.
À l’enthousiasme primitif succéda une brève période d’assoupissement, suivie par une reprise irrésistible.
L’origine du sanctuaire remonte à 1615. En ce temps-là, les dominicains reconstruisirent leur couvent et dans son église, ils placèrent une statue de Notre Dame du Rosaire.
C’est dans ce climat de ferveur que se produisit un premier miracle, la guérison d’un certain Gian Pietro Ugolotti atteint d’une forte et continuelle fièvre. D’autres prodiges suivirent.
Et lorsqu’au milieu d’un conflit armé les dominicains portèrent momentanément l’image à Parme, c’est le duché de Parme qui reçut le don de la Paix.
La ferveur des pauvres :
Une inscription sculptée du XVIIe siècle indique : « Ex eleemosinis et pauperum pietate erga Deiparam » : autrement dit, ce sanctuaire a été voulu par les pauvres, ce sont les offrandes des pauvres qui ont couvert les dépenses de construction et d’embellissement.
Le nombre de prodiges était tellement énorme que l’afflux des pèlerins nécessita une nouvelle église, (complétée plus tard par la façade en 1920).
La tourmente du XIXe siècle :
En 1805, Napoléon 1er, devenu roi d’Italie, supprima les ordres religieux et les dominicains de Fontanellato durent partir et se disperser. Alors le comte Stefano Sanvitale intervint et demanda que les lieux soient utilisés pour une école accueillant des jeunes filles pauvres, et autres bonnes œuvres.
Les dominicains purent revenir en 1822, jusqu’à ce que la loi de suppression des instituts les chasse de nouveau, en 1866.
En 1879 ils purent enfin reprendre les lieux.
Pratiquement, aujourd’hui :
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Fontanellato se situe à 18 km de Parme.
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Le sanctuaire est actuellement tenu par les Dominicains.
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Œuvres : séminaire dominicain ; maison de l’enfant ; association du rosaire vivant ; bulletin.
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Fêtes : Le 15 août ; le premier dimanche d’octobre.
Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.29
et ttp:// www.mariadinazareth.it/Immagini%20Miracolose/beata%20vergine%20del%20S.R.%20di%20Fontanellato.htm