G. Mindszenty (1829-1877), Un grand avenir t’est destiné
Dans le cœur de Budapest, la statue de l'Immaculée Conception se fait la voix maternelle et consolatrice de Marie, rappelant son rôle spirituel essentiel auprès de son peuple fidèle et souffrant. Par ce dialogue poétique, elle invite à redécouvrir la force de la foi et de la vertu, fondements d’un avenir libre et béni sous son regard maternel.
Dans la capitale Budapest, se trouve la statue de l'Immaculée. Un prêtre-poète au cœur sensible, Gedeon Mindszenty - à ne pas confondre avec le Cardinal József Mindszenty (1892-1975) -, imagine que cette statue se met à parler :
Ma voix qui pénètre le cœur de Dieu est étouffée, là, par la bruyante musique. [...] Cette race rit de ma prière [...] Et pourtant je suis la Mère terrestre. Comment pourrais-je abandonner mes enfants infidèles ? C'est le Christ qui me confia les hommes aux derniers instants. [...]
Je reste ici comme la consolatrice des orphelins et des abandonnés. Je reste ici lorsque des centaines et de milliers viendront...
Toi seul, ô douce et chère Patrie, ne viendrais-tu pas ? j'ai pleuré avec toi fidèlement pendant huit cents ans dans la douleur qui avait frappé la nation. O belle et glorieuse patrie, pays des Hongrois.
Au seuil béni de la réalisation, prête l'oreille à la voix millénaire de ta Mère.
Il y a deux conditions qui te rendent grande : Dieu et la vertu !
Tu seras libre... Un grand avenir t'est destiné.
Mais quoi qu'il arrive, mon cœur est à toi pour jamais. Que tu me maudisses ou me bénisses, ce cœur tremble pour toi.
Extrait de : Mindszenty (1829-1877) La statue qui parle
Cité dans : AL. Csavossy, sj, La Vierge Marie dans la littérature hongroise, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p.152-153.