Cocharcas : Notre Dame de Copacabana
Le sanctuaire de la Vierge de Cocharcas, l’un des plus anciens et vénérés d’Amérique du Sud, incarne une foi populaire profondément enracinée dans la dévotion mariale et eucharistique, célébrée par des pèlerinages et des processions qui témoignent d’un lien spirituel vivant entre le peuple et Marie, Mère de Dieu et source de libération. Fondé au XVIe siècle par un humble pèlerin guéri, ce lieu sacré continue d’inspirer une religiosité fraternelle, reconnue et honorée par l’Église, notamment lors de la couronne solennelle de la statue en 1947.
C’est l’un des sanctuaires les plus connus du Pérou et, c’est l’un des premiers sanctuaires d’Amérique du sud.
JeanPaul II l'a visité et il s'est exprimé ainsi :
"Chers fils paysans, la foi et la religiosité chrétienne que vous professez vous ont fait sentir profondément Jésus Christ dans le fond de votre être. Elles se sont modelées à travers les siècles dans les manifestations de dévotion que vous célébrez pendant l'année.
Ce sont vos processions, vos pèlerinages aux grands sanctuaires du Seigneur à Huanca et à Koylloriti, à Temblores, de la Vierge de Cocharcas, c'est votre pitié eucharistique exprimée dans les fêtes du Corpus Christi, votre sentiment filial vers Marie, la Vierge très Mère de Dieu et notre à lesquels avez dédié sanctuaires innombrables.
Ainsi cette religiosité populaire incarnée dans votre culture, a pour l’essentiel un contenu fraternel, et peut et doit être la plus formidable des forces libératrices des structures injustes qui oppriment vos peuples."
(JeanPaul II, extrait de l'homélie du 3 février 1985 à Cuzco)
Origine :
Sébastian Quimichi, un Indien pauvre, avait une grave maladie mais il fit le pèlerinage à Copacabana (Bolivie) et guérit. Il sculpta une copie fidèle de la statue de Copacabana et la plaça à Cocharcas, dans une modeste chapelle. Nous sommes en 1598. Il fonda une fraternité pour organiser le culte.
En 1623, le sanctuaire fut refait.
La statue fut couronnée en 1947, lors d’un congrès marial diocésain.
Fête : 8 septembre
F. Breynaert