Mongüi : Notre Dame
Ancrée dans une histoire riche de foi et de pèlerinage, la cathédrale de Medellín, dédiée à Notre Dame de la Chandelle, témoigne de la place centrale de Marie comme modèle de l’Église, médiatrice et mère spirituelle, invitant les fidèles à un chemin de communion avec le Christ ressuscité. Ce sanctuaire, fruit d’une tradition mariale vivante, incarne la mission éducative et spirituelle de l’Église au cœur d’une ville en quête de paix et de renouveau.
Medellín est le principal centre culturel de Colombie. C’est une ville de 2 millions d’habitants, 3 millions avec sa périphérie. Avec la montée du pouvoir des narcotrafiquants dans les années 70 et 80, et l’apparition du cartel de Medellín, la réputation de violence de Medellín s’est alors répandue à travers le monde comme une traînée de poudre. Enfin, en décembre 1993, le cartel était démantelé, Medellín pouvait enfin respirer.
La cathédrale a commencé comme humble chapelle. En 1649 la chapelle Notre Dame de la chandelle a été construite par les conquistadores. Ce lieu a toujours été cher aux Indiens qui ont organisé pour les fêtes des processions pittoresques en l’honneur de Notre Dame. Au cours de l’année, ils viennent aussi en pèlerinage de profonde foi. Le sanctuaire actuel date de 1776 et il est devenu une cathédrale (le siège de l’évêque) en 1869, puis une basilique mineure en l’an 1970.
« Les cathédrales sont la manifestation d’un programme d’éducation religieuse qui guidait l’Église dans son pèlerinage terrestre, à travers les annonces catéchétiques sur les portails, l’histoire du salut peinte sur les vitraux, sur les chapiteaux et sur les parois des nefs ; un pèlerinage qui finit à l’autel, au sanctuaire du sacrifice du Christ, dans la communion avec le Dieu de la résurrection. Ce programme portait un nom : Notre Dame, modèle de l’Église. Marie est la médiatrice, la reine, la mère ; on peut dire la même chose de l’Église. » [2]
Fête : 2 février
[1] Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 915-925
[2] T. KOEHLER, « Storia della mariologia », 5 volumes, centro Mariano Chaminade, Vercelli, 1971-1976, pp. 1394-1395.
F. Breynaert