Le 31 janvier 1906, en Colombie
Marquée par une histoire tourmentée de conflits et de divisions, la Colombie trouve en Marie une source profonde de paix et d’unité spirituelle, où tout un peuple se confie à sa protection maternelle, honorant en elle la reine et le refuge de la nation. De ses sanctuaires emblématiques à la consécration papale, Marie illumine le chemin d’espérance et de foi de ce pays, véritable « Jardin de Marie ».
Une terre déchirée
Les colonisateurs espagnols arrivèrent dans cette région aux alentours de 1500, ils y ont trouvé les tribus indigènes Chibchas (ou Muiscas) et les Taironas, lesquelles furent décimées ou conquises. Le mouvement indépendantiste débuta en 1810, mené en grande partie par Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander, et triompha en 1819.
Le territoire qui était alors connu comme étant la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, fut converti en République Fédérale de la Grande Colombie. Les divisions au sein du pouvoir interne conduisirent en 1830 à la séparation des départements qui composaient la Grande Colombie : le Venezuela, l’Équateur et la Colombie.
À la suite de cette séparation, les divisions internes demeurèrent, déclenchant ainsi une guerre civile qui aboutit à la sécession de Panamá en 1903, avec l’ingérence des États-Unis.
La Colombie connaît depuis les années 1960 un conflit armé impliquant des guérillas telles que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ou l’Ejército de Liberación Nacional (ELN) et des groupes paramilitaires d’extrême droite comme les Autodéfenses unies de Colombie (AUC) opposés entre eux et opposés au gouvernement colombien.
En outre, le trafic de stupéfiants est une importante source de tensions extrêmes en Colombie.
Un peuple qui se tourne vers Marie
En Colombie, non seulement des paroisses portent des noms marials mais aussi des régions, des fleuves, des montagnes, des plages, des villes et villages et des rues portent des noms marials. C’est une population entière qui s’est tournée vers Marie.
Le président, Diego Torres e Beaumont, récitait tous les samedis le petit office de Notre Dame, les députés se plaçaient sous la protection de Marie et promettaient de défendre le mystère de sa conception immaculée, saint Pierre Claver, qui ramassait des mèches de cheveux pour les déposer à la Vierge des abandonnés, les soldats combattaient le rosaire à la main et proclamaient que Marie était leur capitaine.
Et Pie XII appelait ce pays « Jardin de Marie ».
Le sanctuaire national est celui de Notre Dame de « las Lajas », près de la petite ville de Ipiales.
Mais c’est à Chiquinquirá que le pape Jean-Paul II consacra le pays à la Vierge Marie, le 3 juillet 1986.