Un peu d'histoire de l'Ethiopie
L’histoire de l’Église éthiopienne, profondément marquée par des siècles de foi, de persévérance et de rencontres culturelles, révèle un chemin spirituel où la tradition mariale éclaire la transmission de l’Évangile au cœur de l’Afrique. Entre épreuves et renouveau, cette Église témoigne de la richesse d’une foi vivante, enracinée dans la prière et la dévotion à la Vierge Marie.
La première évangélisation s’est faite, selon la tradition, par l’eunuque de la reine Candace (Ac 8, 26 s), ou bien, au IV° siècle, par des marchands qui passent du monde gréco-romain aux Indes. L’Église éthiopienne reçoit son « abuna » (l’évêque d’Axum) de l’Église égyptienne (Alexandrie).
Au VII° siècle, l’invasion arabe isole l’Éthiopie et la rend plus dépendante de l’Égypte.
Au X° siècle, le règne tyrannique de Judith la juive a détruit en grande partie la culture et la civilisation éthiopienne, qui était florissante.
Du XIII° au XIV° siècle le monachisme est florissant et l’autorité des moines dépasse celle de l’évêque. De nombreux livres religieux sont traduits dans la langue éthiopienne, le Gheez.
Au XV° siècle, l’Église éthiopienne participe au concile de Florence (1438-1441) qui souscrit à l’acte d’union avec l’Église catholique.
Au XVI° siècle, l’invasion du musulman Mahomet Gragn détruit les maisons, les bibliothèques, les églises et les monastères.
Au XVII° siècle, les missionnaires jésuites, trop liés à la colonisation, ne peuvent pas rester sur place. Au XIX° siècle, l’amharique devient la langue officielle.
Au XX° siècle les évêques sont progressivement nommés parmi les Éthiopiens (et non plus des Égyptiens).
Aujourd’hui, l’Éthiopie compte environ 30 millions d’habitants dont 20 millions d’orthodoxes et une petite minorité de catholiques qui se partagent entre le rite romain et le rite éthiopien.
Cours de Mgr Georges Gharib, faculté théologique pontificale « Marianum », Rome 2000-2001