Giotto, Fuite en Egypte et massacre des saints innocents

Dans le silence poignant de la fuite en Égypte, Marie incarne la force maternelle face à l’injustice et à la souffrance, témoignant d’un amour profond qui transcende les épreuves. Son regard, empreint de foi et de courage, révèle la dimension spirituelle d’une famille confrontée aux drames humains et aux appels divins.


Giotto est présent à toutes les émotions humaines, les plus simples et les plus déchirantes.

Les gestes ont une sobriété accessible seule à l’esprit et au cœur.

Les sentiments se fondent dans une harmonie mystérieuse et cosmique.

Le massacre des enfants organisé par le roi Hérode est un scandale. Joseph et Marie assistent, impuissants, à cette injustice, injustice à laquelle ils sont mêlés de si près : c’est à cause de leur enfant que les autres enfants sont massacrés ; et cette injustice, qui provoque de telles souffrances, les brise eux aussi.

La fuite en Égypte fait de la famille une famille d’émigrés, dans un pays d’abondance où Joseph doit chercher du travail, terre de séduction et d’esclavage spirituel, dont ils restent étrangers, en présence de Jésus.


Sources

Michel HERUBEL, La peinture gothique I, Editions rencontre Lausanne, 1965, p. 72-78

Marie-Dominique PHILIPPE, le mystère de Joseph, éditions Saint-Paul, Paris 1997


F. Breynaert

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