1988-2005 : La datation par le carbone 14 et sa critique

Le débat autour de la datation du Saint Suaire de Turin met en lumière la complexité de l’étude scientifique appliquée à un objet d’une telle importance spirituelle, révélant que les analyses initiales au carbone 14, longtemps considérées comme définitives, ont été remises en question en raison d’un prélèvement non représentatif. Ce mystère invite à approfondir notre regard sur ce linge sacré, symbole puissant de la Passion du Christ et de la présence maternelle de Marie dans le mystère de la rédemption.


En 1988, le Vatican autorisa le prélèvement d’un échantillon du Saint Suaire en vue de sa datation au carbone 14 afin de savoir à quelle époque avait été fabriqué ce linge (plus exactement à quelle époque a poussé le lin dont il est fait).

L’institut de l’accélérateur radiocarbone d’Oxford (dont le directeur était Christopher Bronk Ramsey) avait conclu, dans une étude publiée en 1988, que le linceul de Turin n’était pas authentique, en le datant de 1260 à 1390 après Jésus-Christ.

De nombreux savants avaient déjà critiqué cette datation, quand, en 2005, Christopher Bronk Ramsey fit lui-même l’aveu qu’il s’était peut-être trompé.

En effet, en 2005, une étude avait prouvé que l’échantillon prélevé pour les analyses n’était pas représentatif.

  1. Les parties de l’échantillon qui avaient été transmises aux 3 laboratoires pour la datation n’étaient pas semblables en termes de concentration en carbone 14.

  2. Trois experts en textiles anciens ont observé un cliché de l’échantillon prélevé avant sa subdivision. Tous trois ont repéré un raccommodage couvrant en partie les échantillons prélevés. L’échantillon analysé était donc issu d’un racommodage qui aurait été effectué après le XIIIe siècle, et sans doute au XVIe siècle : des techniques de racommodage invisible à l’œil et au toucher étaient alors bien pratiquées par les tisserands.

  3. Par ailleurs, la procédure n’avait pas été respectée : un seul échantillon avait été prélevé au lieu des 7 qui auraient dû être examinés et aucune analyse microscopique ou chimique n’avait été faite.


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Synthèse F. Breynaert

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