Les icônes attribuées à saint Luc
La tradition attribue à saint Luc la création des premières icônes de la Vierge, fondements des principaux types iconographiques qui révèlent la profondeur spirituelle de Marie, à la fois tendre, guide vers le Christ et fervente supplicante. Ces images, riches de sens théologique, invitent à contempler Marie comme médiatrice vivante de la foi et de la prière.
La tradition attribue à saint Luc les trois premières icônes de ma Vierge, d'où découleraient les trois principaux types d'icônes :
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Le premier appartient au type de l'Oumilénié ou Eléousa.
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Le second est du type de l'Hodighitria (celle qui conduit au chemin, à savoir vers le Christ qui, selon ses propres paroles, est « le chemin, la vérité et la vie »).
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Le troisième type ne nous est connu que par des suppositions : ce serait la vierge sans l'Enfant, dans l'attitude de la supplication, tournée en prière vers son Fils, comme dans la Deesis.
Dans l'Église russe, une dizaine d'icônes sont attribuées à saint Luc. Par ailleurs, il y en aurait huit à Rome et treize au mont Athos.
On ne peut soutenir qu'elles proviennent de la main de saint Luc lui-même. Mais elles seraient en quelque sorte des reproductions de modèles faits par celui-ci.
Ephrem Yon, Philippes Sers éditeur, Les saintes icônes, une nouvelle interprétation,
Paris 1990, p. 102