L’école de Kiev, Russie X° - XIII° siècle
Dans la tradition russe, l’icône du Christ s’est transformée sous l’inspiration mariale et byzantine, passant d’une image sévère à celle d’un Sauveur plein de compassion et de pardon, reflet profond de la miséricorde divine. De Kiev à Moscou, ces œuvres sacrées témoignent d’une riche évolution spirituelle qui accompagne la diffusion du christianisme en Russie, invitant à contempler la présence vivante du Christ Rédempteur à travers l’art sacré.
En Russie, les connaissances de base et la technique étaient empruntées aux maîtres byzantins.
Cependant, les Russes ont très rapidement abandonné la tradition byzantine du Christ Pantokrator en tant que juge grave et strict et ont commencé à le dépeindre avec plus de compréhension, de pardon, comme sauveur et rédempteur.
Les plus belles icônes sont issues d'abord de Kiev, puis de Vladimir, ensuite de Jaroslav, puis au XV° siècle Novgorod et Pskov, puis à la fin du XV° et au XVI° siècle, Moscou.
Si on prend une approche purement chronologique, alors les premières icônes russes quelque soit la ville où elles ont été créées, devraient être attribuées à l'école de Kiev.
Cette école était en activité de la fin du 10ᵉ siècle, la période de la christianisation de la Russie, jusqu'à ce que Kiev ait été brûlée par les Mongoles en 1240.
Et quoiqu'il pourrait y avoir eu une certaine peinture d'icône à Kiev après que la chute de cette capitale, le centre de la peinture d'icône a été déplacé au nord, à Novgorod.
Sources :
[Lien perdu]
Ivan Ninic, Icônes, Première édition par Jugoslavija Publishing house, Belgrad 1980, édition française : Comptoir du livre, Paris 1986, p. 3-16.
Synthèse F. Breynaert.