W. C. Ebertz (soldat mort en 1917 en Allemagne)
Dans ces paroles poignantes, W. Cornelius Ebertz exprime, au cœur de la guerre et de la souffrance, son ardent désir de retrouver la paix et la beauté de l’enfance sous le regard maternel de Marie, dont la grâce éclaire les ténèbres et offre un refuge spirituel aux âmes tourmentées. Cette prière intime révèle la puissance consolatrice de la Vierge, source d’espérance et de réconfort pour ceux qui cheminent vers la lumière éternelle.
W. Cornelius Ebertz est un jeune allemand tué au front en 1917 à 24 ans. Il écrit :
« J'ai connu le mal du pays, mère. Je voudrais être ton enfant heureux. Beaucoup de garçons pâles, qui t'aiment, sont guéris de toutes leurs misères. Je ne sais où je dois mourir, tellement mon cœur est malade d'inquiétude. Tu es si riche et si pleine de grâce ; fais que je grandisse de nouveau, svelte et beau. Je gisais dans un affreux cauchemar. Alors ton manteau, avec ses franges lumineuses, a éclairé ma nuit. Je voudrais baiser les traces des pas de ceux qui vont mourir pour aller dans ta demeure. »
Bockemühl, Moderne Mariendichtung, Gotha, Klotz, 1928, p. 87 traduit en français par Pierre Lorson sj, Notre Dame dans la littérature allemande, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 87.