Centro Aletti : Baptisés dans la Pâque du Seigneur
La chapelle du séminaire de Badin en Slovaquie invite à contempler, à travers la figure de saint François Saverio et la scène de la Croix, le mystère profond de la rédemption où Marie, nouvelle Ève et Mère de l’Église, nous révèle la vie véritable en fixant son regard sur le Christ, fruit de l’arbre de vie offert à l’humanité. Cette représentation spirituelle nous engage à redécouvrir la sagesse de la Croix, source de foi vivante et d’espérance, incarnée par ceux qui, comme François, baptisent non seulement dans l’eau mais dans l’Esprit.
La chapelle du séminaire de Badin, en Slovaquie, est dédiée à saint François Saverio, un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola.
Jésus est représenté crucifié sur un arbre.
Ève avait fixé le regard sur l’arbre, en faisant glisser son regard de Dieu à l’arbre, d’une personne vivante à un objet mort, au point qu’un objet mort est devenu l’interlocuteur de la personne humaine. Et ainsi, peu à peu la personne meurt aussi.
Puisque Ève ne tenait plus son regard fixé sur Dieu, Dieu est descendu et il s’est fait clouer sur cet arbre qu’Ève regardait, de manière à ce que l’humanité pût le voir. Alors le Christ s’attache à un objet pour nous révéler le Visage, pour que l’homme, en cherchant une chose, trouve une Personne.
Et nous voyons la nouvelle Ève, l’Église, Marie, Mère et Vierge, qui contemple aux pieds de la croix la vraie vie, le fruit de l’arbre qui donne la vie, son Fils et Fils de Dieu ensemble. Elle contemple ce fruit à travers une "feuille", un parchemin blanc. Quand à l’heure de l’Annonciation elle a cru, la Vierge a signé une feuille blanche en disant : "qu’il m’advienne selon ta parole" (Lc 1,38) : elle n’a pas compris ce que Dieu voulait, mais elle s’est confiée, et elle s’est montrée vraie croyante. Et sur cette "feuille" blanche on doit écrire l’ultime sagesse, qui est la sagesse de la croix.
Au pied de la croix, à droite nous voyons un groupe de trois hommes. Au centre, saint François Saverio, à sa droite Jean Baptiste, et à sa gauche Jean l’évangéliste.
François se joint au geste du Baptiste, entre l’attitude de la Déisis qui indique le Christ - et le geste de celui qui baptise. François ne baptise pas avec l’eau seulement, mais avec l’Esprit qui est donné par le côté ouvert du Christ. François est en effet un des catholiques qui a baptisé le plus grand nombre de gens.
François Saverio fait aussi le geste de Jean l’évangéliste. Il a certainement été le compagnon le plus intelligent de saint Ignace, le plus vif, et à la fin il laisse tout et il embrasse seulement l’évangile, seulement la sagesse de l’évangile.
Jean Baptiste regarde Christ, parce que toute sa personne a eu un sens seulement pour Lui.
Jean l’évangéliste regarde Marie, parce que sous la croix il a reçu du Christ Marie comme mère et en même temps le devoir de soin d’elle.
Centro Aletti, extraits de :
https://www.centroaletti.com/ita/opere/europa/18.htm
Le « Centro Aletti » de l’Institut Pontifical Oriental a pour but de valoriser la rencontre entre l’Orient et l’Occident chrétiens, il travaille notamment avec le père Marko Ivan Rupnik le père Tomáš Špidlík. Cf. https://www.centroaletti.com/