Giotto (1266 environ-1337)

Giotto, artiste visionnaire du XIVe siècle, a su exprimer dans ses œuvres la profondeur de l’âme humaine avec un réalisme saisissant, offrant ainsi un témoignage vivant de la foi et de la condition humaine. À travers ses portraits empreints de vérité et de spiritualité, il invite à contempler la beauté divine incarnée dans la simplicité et la fragilité de l’homme.


Quelques mots sur la vie de Giotto[1].

Esprit très cultivé, Giotto Di Bondone menait une vie simple et ordinaire, avec un tempérament agréable et gai. Marié à Ciuta du Lapo du Pena, il a laissé six enfants à sa mort. Contrairement à beaucoup de ses collègues artistes, il est économe de son argent et fait fortune. Il était en termes familiers avec le pape, et le roi de Naples Robert l’appelait son bon ami.

En 1334 la ville de Florence Giotto l’honore du titre de « Magnus Magister » (Grand Maître), et le nomme « Campomaestro », architecte de la ville et directeur de travaux publics. Il conçoit et réalise le célèbre Campanile du Dôme, mais décède en 1337, avant la fin des travaux.

Giotto possédait infiniment plus que les compétences techniques des artistes qui le suivront : l’expérience de la vie et des émotions de l’âme humaine.

Les visages peints par Giotto[2].

Les visages de Giotto nous frappent d’emblée par leur réalisme. Les sujets qu’il peint ressemblent à des êtres « vivants ».

À l’inverse de Duccio, qui traduit une sorte d’intelligence divine, Giotto nous dresse, si l’on peut dire, le portrait de l’intelligence de l’homme épurée de ses faiblesses, dépouillée des sentiments superflus et trop candides. Il y a à la fois chez Giotto l’ascète monacal et l’homme réel en butte aux contradictions de l’existence.


[1] http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=166

[2] Michel Herubel, La peinture gothique I, Editions rencontre Lausanne, 1965, p. 72-78.


Françoise Breynaert

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