Cimabué, premier peintre gothique (1240-1302)
Cimabué, pionnier entre l’art byzantin et gothique, révèle dans ses œuvres la profondeur du mystère de l’Incarnation, mettant en lumière la Vierge Marie comme médiatrice de la rencontre entre Dieu et l’humanité. À travers ses représentations empreintes de spiritualité et de psychologie, il invite à contempler la beauté divine qui ouvre le chemin du salut et de l’union à Dieu.
Cimabué (1240-1302) est le dernier byzantin, le premier gothique. Il était l’aîné de Duccio d’environ vingt ans. Et Giotto de six ans plus jeune encore que ce dernier.
L’œuvre de Cimabué conserve l’esprit de la forme des icônes byzantines. Seules la recherche de l’équilibre des volumes, de l’étude de la lumière et de la fixité des regards sont nouvelles. Dans la composition, se lisent sur les visages les signes des sentiments, une recherche de psychologie. (1)
Cimabué représente souvent les anges vénérant l’Incarnation et la mère de Dieu ; ou un ou plusieurs saints qui contemplent ce même mystère : l’Incarnation est pour nous le point de contact avec Dieu qui ouvre la voie de notre salut, de notre sanctification, de notre union à Dieu.
Exemples :
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Cimabué, La Vierge entourée d’Anges avec saint François, (église saint François à Assise, tempera sur bois (voir ci-dessus).
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Cimabué Vierge en majesté avec l’enfant Jésus, entourés de six anges. Paris, musée du Louvre, tempera sur bois (cliquez).
(1) Michel Herubel, La peinture gothique I, Editions rencontre Lausanne, 1965, p. 69
Approfondir : http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=148&pChapitreId=20365
Françoise Breynaert