Le titre et le plan de Lumen gentium VIII

Le chapitre VIII de la constitution dogmatique « Lumen Gentium » du concile Vatican II offre une méditation profonde et structurée sur Marie, Vierge et Mère de Dieu, en la situant au cœur du mystère unique du Christ et de l’Église. Ce texte fondamental éclaire sa place essentielle tant dans la foi que dans la vie liturgique, invitant à redécouvrir sa vocation spirituelle et son rôle dans le dessein divin.


Dans l'histoire de l'Eglise, jamais aucun concile n'avait produit un document sur Marie aussi long et structuré que ne l'a fait le concile Vatican II dans le chapitre VIII de la constitution dogmatique « Lumen Gentium ».

Le titre : De la Bienheureuse Marie, Vierge, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise

Tous les mots sont choisis et pesés.

  • « Bienheureuse » : le titre Bienheureuse est dans l’écriture, par exemple, l’adjectif ne l’est pas, il a sa valeur dans le texte, mais dans le titre de ce document il ne convient pas.

  • « Marie » est son nom biblique

  • « Vierge », en tant que titre, vient du concile de Chalcédoine

  • Le titre « Mère de Dieu » vient du concile d’Ephèse (Théotokos)

  • « Dans le mystère du Christ et de l’Eglise » : on a choisi d’écrire au singulier « le mystère » car il y a un seul et unique mystère, celui du Christ et de l’Eglise qui forment un seul corps.

Le plan du chapitre

Le plan du chapitre contient une introduction (52-54), une partie dogmatique et une partie cultuelle (66-67) puis une ouverture eschatologique (68-69). La partie dogmatique contient une partie sur Marie et le mystère du Christ (55-59) et une partie sur Marie et le mystère de l’Eglise (60-65).

Ce plan reflète un esprit de synthèse entre les différents courants présents dans l’Eglise puisque la moitié des évêques voulaient souligner la place de Marie dans le mystère de l’Eglise par un chapitre à l’intérieur de la constitution dogmatique sur l’Eglise tandis que l’autre moitié voulait souligner la place de Marie dans le mystère du Christ.

L’introduction (52-54) présente la partie dogmatique avec ses deux poumons : Marie et le mystère du Christ ; Marie et le mystère de l’Eglise.

La partie sur le culte (66-67) inspirera l’après concile : de même que le concile de Trente avait réformé le missel puis des dévotions, dont le rosaire ; de même le concile de Vatican II conduisit à une réforme du missel puis des dévotions, dont le rosaire avec la lettre apostolique de Jean Paul II, Rosarium Maria Vergine.


F.Breynaert, cf. E. Toniolo, www.testimariani.net .

Dans ce chapitre :

Introduction historique

Au cœur des préparatifs du concile Vatican II, la place de Marie fut soigneusement réfléchie, soulignant son rôle unique de Mère du Christ et de l’Égli...

Le regard d'un observateur orthodoxe

Marie, Mère de Dieu et modèle de l’Église, incarne le mystère profond de l’union du divin et de l’humain en Christ, où sa maternité divine révèle la co...

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En contemplant Marie, l’Église se révèle non seulement comme institution juridique, mais surtout comme Corps vivant du Christ, uni par la foi et la cha...

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Le concile Vatican II renouvelle la mariologie en inscrivant les privilèges de Marie—sa maternité divine, son immaculée conception, sa sainteté et son ...

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