Origine judéo-chrétienne du culte des saints

La vénération des saints dans la tradition catholique trouve ses racines profondes dans le judaïsme biblique, où le respect envers les figures saintes comme Abraham est un témoignage d’honneur et de gratitude envers Dieu. À l’image d’Abraham pour le peuple juif, Marie, Reine du Ciel, est pour les chrétiens la source incomparable de bénédictions, incarnant ainsi la continuité spirituelle entre Ancien et Nouveau Testament.


En tant que Juif rempli de reconnaissance dans l’Église catholique, je trouve curieux de voir les objections que certains chrétiens non-catholiques font au culte des saints. En effet, c’est aussi une continuation organique du judaïsme, soutenue par les Saintes Écritures et la tradition juives.

"Si quelqu'un devait protester contre la vénération des saints comme une forme d'idolâtrie, ce serait les Juifs"

Le refus de l'idolâtrie est au cœur même de la révélation de Dieu aux Juifs. Il y a plus de cent interdictions véhémentes contre l'idolâtrie dans les Saintes Écritures juives, y compris, bien sûr, le premier des Dix Commandements : "Je suis le SEIGNEUR votre Dieu, Vous n'aurez pas d'autres dieux devant moi" (Exode 20, 2-3).

Jésus Lui-même l'appelle "le premier et le plus grand" — des commandements Mt 22, 38). L'idolâtrie est encore interdite en Lv 26, Dt 29 et 32, Ps 31, 97, 106, 115, et 135, et ailleurs aussi.

Si quelqu'un devait protester contre la vénération des saints comme une forme d'idolâtrie, ce serait les Juifs.

"Or la vénération profonde pour les saints imprègne les Saintes Écritures juives"

Or la vénération profonde pour les saints imprègne les Saintes Écritures juives dans lesquelles l'idolâtrie est interdite.

Dieu se définit lui-même par une référence aux plus grands des saints juifs, les trois Patriarches Abraham, Isaac et Jacob : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob." (Exode 3,6). Abraham est considéré comme le premier et le plus grand des saints juifs. Il est l'unique source des bénédictions extraordinaires que les Juifs ont reçues (Genèse 22:16-18). Ne pas faire ainsi serait de l'ingratitude et une violation du Quatrième Commandement, "Honorez votre père et votre mère" (Exode 20, 12), puisque les Juifs sont la "semence d'Abraham."

Les mêmes principes peuvent être appliqués pour comprendre le culte catholique des Saints. De même que les Juifs se doivent de vénérer Abraham comme la source de toutes leurs bénédictions, certainement aussi tous les Chrétiens se doivent de vénérer Marie comme la source de leurs bénédictions. Abraham a plu à Dieu et a provoqué la bénédiction juive, Marie a plu à Dieu et a permis la plus grande bénédiction de l'espèce humaine — la naissance de Dieu comme Homme, Jésus. Le Catholique qui embellit ses prières à Jésus avec des références à Marie fait donc la même chose que le Juif qui fait référence souvent à Abraham.

Le sein d'Abraham et la Reine du Ciel

Ici aussi, le rôle d'Abraham dans le judaïsme fournit un parallèle éclairant.

Au temps de Jésus, les Juifs ont appelé leur "ciel" le « sein d'Abraham » (non pas exactement le Ciel, mais équivalent dans la théologie catholique comme les "Limbes des Pères"). C'est à ce "sein d'Abraham" que Jésus a fait la référence dans sa parabole de Lazare et l'homme riche dans Luc 16.

Si la béatitude du "ciel juif" est intimement liée au plus grand des Patriarches, Abraham, logiquement, les joies du Ciel ultime devraient être intimement liées, en partie, avec l'être humain le plus parfait jamais créé, la Bienheureuse Vierge-Marie.

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Roy Schoeman

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