Dogme de l'I. C. : Bible et tradition

Depuis les premiers siècles de l’Église, les Pères ont exalté la Vierge Marie comme la pleine de grâce, immaculée et victorieuse sur le mal, annonçant en elle la promesse divine de rédemption. Fondé sur les Écritures et confirmé par le magistère, ce dogme marial révèle la profondeur de sa dignité unique en tant que Mère de Dieu et source inépuisable de grâces pour l’humanité.


Le dogmecatholique a été défini au XIX° siècle, mais il reflète la pensée de tous les siècles qui ont précédé, en particulier celle des pères de l’Église, évêques des premières communautés chrétiennes, qui eux-mêmes s’appuyaient sur la Bible et les .

Les Pères et les écrivains de l’Église, instruits par les oracles célestes, n’ont rien eu plus à cœur dans les livres qu’ils ont composés pour expliquer les Écritures, pour défendre les dogmes, pour instruire les fidèles, que de célébrer à l’envie et d’exalter de mille manières admirables la souveraine sainteté de la Vierge, Sa dignité, Son intégrité de toute tache de péché et son éclatante victoire sur le cruel ennemi du genre humain.

En s’appuyant sur le livre de la Genèse (Gn 3, 15)

C’est pourquoi, lorsqu’ils rapportent les paroles par lesquelles Dieu, dans les commencements du monde, annonçant les remèdes préparés dans sa miséricorde pour régénérer les mortels, confondit l’audace du serpent séducteur et releva merveilleusement l’espérance de notre race en disant : « Je mettrai l’inimitié entre toi et la femme, entre sa race et la tienne », les Pères enseignent que, par cet oracle, a été clairement et ouvertement annoncé le miséricordieux Rédempteur du genre humain, le Christ Jésus, Fils unique de Dieu, et que sa bienheureuse Mère la Vierge Marie y est aussi désignée, que l’inimitié du Fils et de la Mère contre le démon y est également et formellement exprimée.

En s’appuyant sur les paroles de l’ange à l’Annonciation

Et considérant dans leur cœur et leur esprit que la bienheureuse Vierge Marie a été, au nom de Dieu et par son ordre, appelée « pleine de grâce » par l’ange Gabriel lorsqu’il lui annonça son incomparable dignité de Mère de Dieu, les Pères et les écrivains ecclésiastiques ont enseigné que, par cette singulière et solennelle salutation, dont il n’y a pas d’autre exemple, il est déclaré que la Mère de Dieu est le siège de toutes les grâces divines, qu’Elle a été ornée de tous les dons du Saint-Esprit ;

En s’appuyant sur les paroles d’Elisabeth à la Visitation

Bien plus, qu’elle est comme un trésor presque infini de ces faveurs, comme l’abîme inépuisable de ces dons, de sorte qu’elle n’a jamais été atteinte par la malédiction, et que, participant, en union avec son Fils, à la bénédiction éternelle, Elle a mérité d’entendre de la bouche d’Elisabeth, inspirée par l’Esprit-Saint : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. »


Sa sainteté le Pape Pie IX

(Extraits de la Bulle « Ineffabilis Deus » du 8 Décembre 1854)

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