Un lied allemand (XV°)
Ce dialogue spirituel du XVe siècle révèle la tendre sollicitude de Marie pour les pécheurs et sa puissance d’intercession auprès du Christ, lui-même offert en sacrifice pour le salut de l’humanité, dans une relation profonde et trinitaire où s’exprime l’amour divin.
Voici un lied, dialogué, du XV° siècle.
Marie
Mon enfant, regarde mon sein. Ne laisse aucun pécheur se perdre.
Le Christ
Mère, regarde les plaies qu’à toute heure Je porte pour tous les pécheurs. Père, laisse mes blessures Être un sacrifice pour les pécheurs.
Le Père
Fils, ô mon cher Fils, Tout ce que tu demanderas, tu l’auras.
Ce Cantique, grêle, naïf et pur, exprime l’intérêt de Marie pour les pécheurs et sa puissance sur son Fils, qui est puissant auprès du Père.
Pierre Lorson sj, Notre Dame dans la littérature allemande, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 75