Les traditions africaines

Dans les traditions africaines, la vie est le bien suprême, un combat spirituel où l’homme est appelé à défendre et à faire triompher la force vitale, reflet de la création divine. Cette vision rejoint profondément la foi chrétienne, où Marie, Mère de la Vie, incarne l’alliance parfaite entre la vie humaine et la source divine, invitant chacun à s’engager dans une éthique qui protège et fait grandir la vie en toutes ses dimensions.


Dans les traditions africaines, la réalité fondamentale est la vie elle-même.

Elle est le bien le plus précieux et l’idéal de l’homme consiste non seulement à vivre à l’abri des soucis jusqu’à la vieillesse, mais avant tout à rester, même après la mort, une force vitale continuellement renforcée et vivifiée dans et par sa progéniture.

La vie est en effet une expérience dramatique. L’homme, microcosme au sein du macrocosme, vit intensément le drame de l’affrontement entre la vie et la mort. La mission qui lui revient d’assurer la victoire de la vie sur la mort oriente et détermine son agir éthique.

C’est ainsi que l’homme doit identifier, dans un horizon éthique conséquent, les alliés de la vie, les gagner à sa cause, et assurer par-là sa survie qui est en même temps la victoire de la vie.

Telle est la signification profonde des religions traditionnelles africaines.

L’éthique africaine se révèle ainsi comme une éthique anthropocentrique et vitale :

  • les actes censés susceptibles de favoriser l’éclosion de la vie, de la conserver, de la protéger, de l’épanouir ou d’augmenter le potentiel vital de la communauté, sont, de ce fait, considérés comme bons ;

  • tout acte présumé préjudiciable à la vie des individus ou de la communauté passe pour être mauvais.

Les religions traditionnelles africaines apparaissent ainsi comme essentiellement anthropocentriques, mais une observation attentive jointe à la réflexion montre que ni la place reconnue à l’homme vivant ni le culte des ancêtres ne constituent quelque chose de clos.

Les religions traditionnelles africaines atteignent leur sommet en Dieu, source de vie, créateur de tout ce qui existe.


COMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE, A la recherche d’une éthique universelle : Nouveau regard sur la loi naturelle, 20 mai 2009, §16

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