
Les prophéties révélées à sœur Marie-Nathalie Kovacsics (+1992)
Née le 31 janvier 1901 dans une famille d’artisans d’origine allemande près de l’actuelle Bratislava (Slovaquie), Marie-Nathalie Kovacsics est une religieuse franciscaine. Après un séjour de douze ans en Belgique, elle passe le reste de son existence aux couvents hongrois de Budapest et de Kecskemet. Gratifiée de dons mystiques impressionnants, elle bénéficie de nombreuses apparitions du Christ et de la Vierge Marie, et reçoit des messages prophétiques d’une rare précision, en particulier dans les années 1939-1943. Après la Seconde Guerre mondiale, et jusqu’à sa mort en 1992, la Mère de Dieu multiplie ses visites auprès d’elle.
Les raisons d'y croire
Au cours d’une période de répression terrible contre le christianisme, sœur Marie-Nathalie ne craint pas de témoigner de sa foi en Christ et des visions qu’elle reçoit, bien que tout cela l’expose à de grands dangers et l’oblige à mener une vie clandestine pendant plus de trente ans.
À partir de 1936, la Vierge Marie apparaît à plusieurs reprises à sœur Marie-Nathalie. Les apparitions de Kecskemet , ne sont pas été explicitement reconnues par l’Église ; cependant, le cardinal Joseph Mindszenty († 1975), chef de l’Église de Hongrie, autorise la construction d’une « chapelle de l’expiation », qui a été demandée par la Vierge Marie dans ses messages à sœur Marie-Nathalie.
L’Église a accordé son nihil obstatet son imprimatur aux écrits de la sœur Marie-Nathalie en 1999, sept ans après sa mort. C’est là une preuve de la parfaite orthodoxie doctrinale des messages recueillis sur une période de plus de soixante ans.
D’un niveau socioculturel moyen, la religieuse franciscaine aurait été incapable d’imaginer autant de paroles reçues du Ciel sans commettre d’erreurs ou d’imprécisions théologiques.
De plus, ses expériences mystiques transmettent sans conteste une richesse spirituelle véritable : son journal témoigne à la fois de l’expérience d’une union à Dieu et d’une foi absolue en la providence divine.
Les prédictions reçues par la religieuse sont nombreuses à se réaliser de façon manifeste. Leur précision ne laisse planer aucun doute quant à leur origine céleste.
Dans une vision de 1939, Jésus lui apprend par exemple que de grandes célébrations mariales auront lieu sous le pontificat de Pie XII : effectivement, celui-ci proclame le dogme de l’Assomption en 1950 puis, avec l’encyclique Fulgens corona de 1953, décide une année mariale pour 1954.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle conseille au pape Pie XII de ne pas quitter le Vatican pour aller à la résidence de Castelgandolfo : celle-ci est bombardée peu de temps ensuite.
En 1950, un autre des messages prophétiques reçus par la sœur se réalise : toutes les communautés religieuses de Hongrie sont interdites.
La sœur Marie-Nathalie n’a cessé de pratiquer la charité au cours de son existence, y compris dans des moments où elle-même était dans une situation matérielle difficile ; et son obéissance aux autorités ecclésiastiques a été constante. Ce comportement, cohérent et humble, est gage d’authenticité.
En savoir plus
Née le 31 janvier 1901 à Bratislava, près de Presbourg, en Hongrie, Marie-Nathalie Kovacsics est la fille d’un couple d’artisans modestes d’origine allemande. Elle entre chez les Franciscaines à dix-sept ans, au couvent du Bon-Pasteur. Elle restera toute sa vie une moniale exemplaire, malgré les immenses difficultés qu’elle devra affronter : occupation de son pays par les nazis, persécutions policières, clandestinité, dénuement économique... Contre vents et marées, elle conserve une confiance absolue dans la providence divine. Humble, charitable envers tous, y compris envers ses persécuteurs, obéissante, Marie-Nathalie place son existence sous le regard de Dieu et de son modèle spirituel, saint François d’Assise.
Dès 1934, elle est gratifiée de dons mystiques extraordinaires. Jésus et Marie lui apparaissent fréquemment et elle recueille de nombreux messages célestes d’une parfaite orthodoxie théologique et d’une portée spirituelleimpressionnante. La Vierge Marie y occupe une place de choix : appel à la prière, à la conversion, à la paix, abandon au Cœur immaculée de la Mère de Dieu… Le Christ lui demande de fonder une congrégation visant à expier les péchés des hommes contemporains.
Si les apparitions de Marie-Nathalie n’ont pas été officiellement reconnues, en revanche, le vénérable cardinal Joseph Mindszenty, primat de Hongrie, a accepté la construction d’une chapelle de « l’expiation », qui avait été demandée par des messages en 1944, ainsi que la création d’une nouvelle congrégation – projets condamnés par les autorités hongroises d’après-guerre. La Vierge lui communique notamment le message suivant : « Il faut que l’Église me prépare une place où je puisse descendre avec mes grâces et amener les pécheurs à la conversion et l’humanité sur le chemin de la pénitence et de l’expiation. »
Selon les messages recueillis, la Vierge recommande aux hommes d’être des frères les uns pour les autres, comme Jésus le fut pour chacun d’eux : « Si vous venez à moi en esprit de pénitence et d’expiation, vous optez pour la lumière et la joie, c’est le sens de votre destinée future. Lorsque vous implorez miséricorde auprès de mon divin Fils et que vous faites la volonté de notre Père, cette lumière vient habiter en vous, pour que vos cœurs en dispensent le rayonnement. Il n’existe pas de promesse céleste qui ne trouve son accomplissement ! »
De plus, elle s’adresse particulièrement aux âmes qui communient tous les jours ou, au minimum, une fois par semaine. Elle leur demande d’offrir leur vie pour le salut de tous, par amour pour son Cœur immaculé. Aux personnes qui offriront leur vie dans ces conditions, Marie fait cinq promesses : leur nom sera inscrit dans le Sacré Cœur de Jésus et dans son Cœur immaculé ; en unissant leur offrande aux mérites de Jésus, elles sauverontnombre de pécheurs jusqu’à la fin du monde ; aucun des membres de leur famille ne sera damné ; les membres de leur famille qui seraient en purgatoire seront délivrés le jour de leur consécration ; après le trépas, ces âmes iront dans le paradis où elles connaîtront un bonheur sans fin.
Dans le cadre de son « Apostolat de réparation », sœur Marie-Nathalie, bravant la censure et la répression gouvernementale, appelle les responsables de l’Église hongroise à faire pénitence et à distribuer leurs biens aux pauvres du pays. Le cardinal Joseph Mindszenty, qui avait déjà approuvé le projet de construction d’une chapelle de l’expiation, autorise la fondation d’une congrégation de sœurs en réparation pour les péchés de la nation. Mais cette initiative avorte en raison des interdictions politiques pesant sur le clergé national. Le prélat est emprisonné et torturé peu après. Dès lors, sœur Marie-Nathalie mène une vie clandestine. Ce n’est qu’en 1981 qu’elle peut reprendre son journal spirituel : Marie, Reine victorieuse du monde.
Nombre de prophéties contenues dans les messages de Jésus et de sa Mère se sont réalisées, comme le bombardement imminent de Castelgandolfo (résidence d’été des papes) lors de la Deuxième Guerre mondiale, au sujet duquel Pie XII fut alerté par la sœur, ce qui lui permit de rester en vie, l’annonce du triomphe de la Vierge Marie devant se produire pendant le pontificat de Pie XII (proclamation du dogme de l’Assomption en 1950 et année mariale en 1954), etc.
Sœur Marie-Nathalie Kovacsics a rendu son âme à Dieu en 1992. À cette date, sa mission était achevée. Depuis trois ans, le bloc soviétique, dont son pays, la Hongrie, faisait partie, avait disparu.
Patrick Sbalchiero, membre de l’Observatoire international des apparitions et des phénomènes mystiques.
Aller plus loin
Sœur Marie-Nathalie, Marie, Reine victorieuse du monde, Hauteville, Le Parvis, 1990.
En complément
Patrick Sbalchiero, « Kecskemet (Hongrie) », dans Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, Paris, Fayard, 2007, p. 488-490.
Sur le site Internet Prophéties pour Notre Temps, l’article « Sœur Marie-Nathalie Kovacsics (1901-1992) : "Marie, reine victorieuse du monde ».
Dans l’Encyclopédie Mariale, l’article portant sur les apparitions de Kecskemet .