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Les mystiques
Nº 487
Depuis 1983

Les extases de Myrna Nazzour (1983)

Le mot « extase » vient du latin exstare : « se tenir au-dessus ». Durant l’extase, les sens physiques sont suspendus pour que l’âme entre en communion intime avec Dieu. L’esprit est plongé dans des visions extraordinaires et entre en communication sensible avec Dieu. C’est ce qui est arrivé à plusieurs reprises à une jeune femme syro-libanaise, Myrna Nazzour , née en 1964.


Les raisons d'y croire

  • Les extases de Myrna Nazzour ont été recensées – pour celles qui se sont tenues en public : on en a dénombré au moins quarante, dont une douzaine hors de Syrie (aux États-Unis, en Belgique, en Ukraine, au Liban et en Slovaquie). Nombre d’entre elles ont été filmées.

  • Plusieurs personnes ont décrit l’état très particulier, quasi catatonique, dans lequel elle est plongée. Elle ne réagit à aucun stimulus, et sa respiration devient abdominale et très lente, sans aucun mouvement de déglutition. Ce que l’intéressée vit pendant ce temps est très différent de ce à quoi ressemblerait une perte de conscience liée à une pathologie.

  • Toujours déclenchées à l’occasion d’une prière, les extases de Myrna ne sont pas des phénomènes stériles. Leur survenue est liée aux fêtes liturgiques et elles sont accompagnées de visions de la Vierge Marie et du Christ. La Vierge Marie a expliqué en s’adressant à Myrna à Los Angeles, le 18 août 1989 : « Ne crains pas, ma fille, tout cela arrive pour que le nom de Dieu soit glorifié. » Myrna reçoit des messages dont le thème principal est l’appel à l’unité de l’Église. Les messages sont conformes à l’Évangile, à la foi chrétienne et à l’enseignement général de l’Église.

  • Des équipes de médecins, notamment français, se sont penchées sur le cas de Myrna Nazzour en la soumettant à plusieurs investigations neurologiques, ophtalmiques, radiologiques et psychiatriques. Myrna, comme l’a dit le professeur Philippe Loron, neurologue à la Salpêtrière (Paris, France), est « désespérément normale ». Ni la science ni la médecine ne peuvent donner d’explication aux phénomènes répétés de perte de conscience.

  • Un constat équivalent est établi par le docteur Antoine Mansour (États-Unis, un des médecins du président Reagan), par le docteur Ryad Hanna (Allemagne), par le psychologue Knut Kvernebo (Norvège), par la psychologue Bibiane Bucaille de la Rocque (France), par la psychiatre Brigitte Sauvegrain (France), par le dermatologue Oivind Ekeberg (Norvège), par le docteur Goran Solerud (Suède), etc.

  • C’est connu dans l’histoire de la mystique : l’extase est souvent accompagnée d’autres phénomènes physiques (lévitation, stigmates...). Dans le cas de Myrna, l’extase s’associe à d’abondantes exsudations d’huile . L’huile sourd des mains, du visage, du cou, des pieds. Des guérisons physiques et spirituelles sont associées à cette huile. Ces guérisons n’ont pas toujours eu lieu en présence de Myrna et concernent des personnes qui ne font pas partie de son cercle proche.

  • La plus longue extase a lieu fin novembre 1984 : durant soixante-douze heures, Myrna perd la vue, toute sensibilité et tous réflexes. Elle ne boit pas et ne mange pas, et vit une communion mystique. Myrna régurgite aussi de l’huile parfumée à trois reprises, et en quantité. À la fin de l’extase, elle retrouve toutes ses facultés.


En savoir plus

Lors des premières manifestations surnaturelles qui entourent Myrna Nazzour à Soufanieh (Damas, Liban), le phénomène « d’extase » apparaît dès octobre 1983 comme incontournable. À tel point qu’aujourd’hui, on recense plus de quarante extases de Myrna, dont une douzaine hors de Syrie (aux États-Unis, en Belgique, en Ukraine, au Liban, en Slovaquie). Définie par le professeur Joyeux, cancérologue des hôpitaux de Montpellier, l’extase est un état d’absence totale au monde sensoriel durant lequel la personne perd la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. L’âme suspend les sens physiques pour entrer en communion intime avec Dieu.

Myrna entre dans un état figé, quasi catatonique, aux réactions annihilées. Allongée sur un lit, en déconnexion totale avec le monde extérieur, elle ferme les yeux et reste immobile : sa respiration devient très lente, abdominale et non plus thoracique, sans aucun mouvement de déglutition. La caractéristique générale de ces extases est d’être précédée pendant plusieurs minutes d’une abondante exsudation d’huile ou parfois d’une douleur intense. L’huile sourd de ses mains, de son visage et de son cou (une seule fois de ses pieds). Lorsque le Seigneur lui apparaît, l’huile sourd aussi de ses yeux, ce qui lui provoque une très vive brûlure. Il est alors nécessaire de lui tenir les mains de peur qu’elle ne se blesse, tellement la douleur est intense et la surprend sans prévenir.

Alors qu’elle est allongée, immobile, Myrna prend parfois une attitude particulière : la main droite levée, dans un geste de bénédiction comme sur les représentations du Christ dans l’art byzantin, avec l’index et le majeur croisés en X, les deux derniers doigts repliés. Il est troublant de voir cette main un peu en hauteur, tout imbibée d’huile, s’élever comme pour une onction sur ceux qui l’entourent.

La durée des extases varie généralement de cinq à quatre-vingt-dix minutes et la majorité d’entre elles ont pu être filmées. La plus longue a lieu en 1984, du 26 au 29 novembre : durant soixante-douze heures, Myrna perd la vue, la sensibilité et les réflexes, avant de revenir à son état normal, près de sa maman terrifiée à l’idée que sa fille puisse devenir aveugle. Pendant trois jours, Myrna ne boit pas et ne mange pas. Elle reçoit seulement la communion. Le dernier jour, elle entre en communion mystique, qui précède celle apportée par le prêtre. Lors de ces trois jours, Myrna régurgite de l’huile parfumée à trois reprises et en quantité. À la fin de l’extase, Myrna se remet en mouvement et l’huile commence à sécher.

Pendant l’extase, elle voit soit la Sainte Vierge elle-même, soit une silhouette lumineuse, soit une très vive lumière, au sein de laquelle elle entend une voix d’homme, celle du Christ (ou alors le Christ lui apparaît sous forme de personne de lumière). C’est ce qui lui arrive pour la première fois le 31 mai 1984, jour de la fête de l’Ascension. Durant cette extase, elle voit une lumière éblouissante, dans laquelle apparaît une silhouette humaine d’où s’échappe une voix, mais elle ne distingue aucun trait. Elle reçoit alors le premier message du Christ.

Les extases sont accompagnées de messages dont le thème principal reste l’appel à l’unité de l’Église, mais aussi la sainteté du mariage, la Trinité et la Création. Ils complètent ceux qu’elle reçoit lors des apparitions qu’elle a par ailleurs. Le Christ et la Vierge Marie, pour la première fois dans l’histoire du christianisme, utilisent l’arabe littéraire et l’arabe dialectal. Tous les messages sont conformes à l’Évangile, à la foi chrétienne et à l’enseignement de l’Église. Ils sont d’une densité telle qu’il est difficile d’en résumer le contenu dans toute sa splendeur, mais ils sont au cœur du phénomène de Soufanieh.

Les messages, que ce soient ceux qui sont donnés pendant les extases ou ceux délivrés pendant les apparitions, sont lumineux. Lors de l’extase du 7 septembre 1985, le Christ lui dit : « Je suis le Créateur, je l’ai créée pour qu’elle me crée. Réjouissez-vous de la joie du Ciel, car la Fille du Père, la Mère de Dieu et l’épouse de l’Esprit est née. Exultez, car votre salut est réalisé. » Le 8 septembre est le jour choisi par l’Église catholique pour célébrer la naissance de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ. Le 15 août 1987, jour de la commémoration du terme de la vie terrestre de la Vierge Marie, qui est entrée directement dans la gloire de Dieu, le Christ dit : « Ma fille, c’est bien elle, ma Mère, dont je suis né. Qui l’honore m’honore. Qui la renie me renie. Tout ce qui lui sera demandé sera exaucé, parce qu’elle est ma Mère. » Cette prière a permis à Jean-Louis Alary d’être miraculeusement guéri . À Los Angeles, le 18 août 1989, lors de sa deuxième visite, c’est la Sainte Vierge Marie qui rassure Myrna : « Ne crains pas, ma fille, tout cela arrive pour que le nom de Dieu soit glorifié. Réjouis-toi plutôt car Dieu t’a permis de t’approcher de moi, pour que tu ne t’inquiètes pas de ce qui se dit de toi ; demeure en paix, en te souvenant que la créature me regarde à travers toi. Dis-leur de multiplier la prière, car c’est par elle qu’ils peuvent plaire au Père. Que la bénédiction de Dieu descende sur toi et sur ceux qui œuvrent avec toi par amour de Dieu. »

Des équipes de scientifiques et de neurologues, de France et d’autres pays, se sont penchées sur le cas de Myrna Nazzour en la soumettant à de nombreuses investigations neurologiques, ophtalmiques, radiologiques, psychiatriques. Myrna, comme l’a si bien dit le professeur Philippe Loron, neurologue à la Salpêtrière, à Paris, est désespérément normale, mais, dans son cas, la science ne peut donner aucune autre explication scientifique. Un constat équivalent est établi par le docteur Antoine Mansour, (États-Unis, un des médecins du président Reagan), par le pédiatre Ryad Hanna (Allemagne), par le psychologue Knut Kvernebo (Norvège), par la psychologue Bibiane Bucaille de la Rocque (France), par la psychiatre Brigitte Sauvegrain (France), par le dermatologue Oivind Ekeberg (Norvège), par le docteur Goran Solerud (Suède)… et par bien d’autres.

Les dernières extases suivies d’écoulements d’huile et de messages ont lieu à Soufanieh un Jeudi saint, le 8 avril 2004 : « Voici la source à laquelle se désaltère toute âme. La plaie de mon cœur est la source de l’amour. Quant aux plaies, elles sont à cause d’un crime que je n’ai pas commis. »Puis, le Samedi saint (10 avril 2004) : « Voici mon dernier commandement. Rentrez, chacun chez soi, mais portez l’Orient dans vos cœurs. D’ici a jailli à nouveau une lumière, dont vous êtes le rayonnement dans un monde séduit par le matérialisme, la sensualité et la célébrité, au point qu’il en a presque perdu ses valeurs. Quant à vous, préservez votre orientalité. Ne permettez pas que l’on aliène votre volonté, votre liberté et votre foi dans cet Orient. »Soufanieh est devenu un lieu de pèlerinage mondial, visité nuit et jour par des personnes venues de Syrie, du Liban, de Jordanie, d’Irak, d’Égypte et du monde entier.

Jean-Claude et Geneviève Antakli sont écrivains et biologistes. Ils font partie des témoins des extases de Myrna Nazzour et ont vu ses mains exsuder l’huile miraculeuse.


Aller plus loin

Joseph Maréchal, « La notion d’extase », dans la Nouvelle Revue Théologique (NRT), 64-9 (1937), Disponible en ligne .


En complément

  • Les différents articles 1 000 raisons de croire qui présentent d’autres événements de la vie de Myrna Nazzour .

  • Jean-Claude et Geneviève Antakli, Dieu existe. Ses merveilles étincellent sous nos yeux, Éditions du Parvis, 2020.

  • Jean-Claude et Geneviève Antakli, Itinéraire de Myrna en France, Éditions du Parvis, 2017.

  • L’article d’Aleteia : «  Qu’est-ce que l’extase dans la mystique chrétienne ?  »

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