
Saint Léger d’Autun survit 9 jours à de graves blessures
Saint Léger (+ 678 ou 679) est issu de la noblesse mérovingienne. Son oncle, Didon, est évêque de Poitiers. Lui-même monte sur le siège épiscopal d’Autun (France, Saône-et-Loire) vers 663, à la demande de la reine Bathilde.
Léger est témoin des affrontements entre la Neustrie (Nord de la France actuelle) et la Burgondie dont il prend la défense. Ebroïn, maire du palais de Neustrie, lui voue une haine incessante et parvient à le capturer vers 674. Amené de force dans une forêt près d’Autun, on lui arrache les lèvres et la langue, puis on lui crève les yeux. L’homme de Dieu est laissé pour mort.
Mais, contre toute attente, il survit à ses blessures, au froid et à la faim pendant neuf jours ! On le retrouve mourant dans cette forêt, près de la pierre dite de Cochard. Il est recueilli dans l’abbaye bénédictine de Fécamp (France, Normandie, Seine-Maritime) pendant deux ans. Contre toute attente, il y retrouve l’usage de la parole.
Mais le 2 octobre 678 (ou 679), Ebroïn, informé de sa survie, le fait décapiter près de Lucheux (France, Somme, diocèse d’Arras).
Léger est proclamé martyr dès 681.
Source : d’après Vies des saints et des bienheureux, t. 10, Paris, Letouzey, 1952, p. 39-43.