
Saint Jacques de Saxeau, ermite et prophète
Saint Jacques de Saxeau est né en Grèce. Comme saint Martin de Tours jadis, il épouse d’abord la carrière militaire sous le règne de l’empereur byzantin, Léon l’Arménien.
Puis il quitte l’armée, se rend en Gaule, est ordonné prêtre par Frédégise, évêque de Clermont (France, Puy-de-Dôme) puis débute une vie d’ascèse.
Il se fixe vers 860 près de Bourges (France, Cher) où il devient ermite sur les rives de la Sauldre, dans la forêt de Saxiccus, où, en compagnie de son disciple Jean, il construit une cabane de fortune et un petit oratoire. Le travail terminé, il s’y étend et meurt, les yeux tournés vers le ciel.
Sentant sa mort arriver, il creuse un trou à l’intérieur de l’oratoire avec l’aide de Jean, où il s’allonge paisiblement. Les yeux tournés vers le ciel, il dit à celui-ci : “Dieu va me rappeler dans quelques jours. De plus, le ciel m’a prévenu : saint Raoul de Turenne, archevêque de Bourges rendra bientôt son âme à Dieu. Une terrible famine va s’abattre sur la région. Il y aura beaucoup de victimes. Plus tard, les Normands saccageront le pays”.
Ces quatre prophéties se sont révélées exactes : Jacques meurt dans les jours suivants ; Dieu rappelle saint Raoul à lui en 866 ; une disette occasionne des centaines de victimes dans la région de Bourges, qui est la proie des Normands, au cours d’un raid qui aboutit au pillage du monastère de Notre-Dame de la Nef (abbaye bénédictine de Saint-Sulpice).
Source : d’après abbé Frédéric Borgès, Saint Jacques de Saxeau, ermite au IXe siècle, patron de la chapelle-d’Angillon, Tardy-Pigelet, 1888.