Saint Eloi de Noyon protège des épidémies

Orfèvre, trésorier du roi Dagobert Ier et évêque de Noyon et Tournai, saint Eloi meurt le 1er décembre 660.

Au printemps suivant, pendant le carême, la reine Bathilde, dont Eloi avait été le conseiller ecclésiatique, fait installer un dais en soie au-dessus de son tombeau, dans l’église Saint-Loup de Noyon (France, Oise). 

Comme la coutume l’autorise, nombre d’aristocrates viennent en pèlerinage et déposent or, argent et pierres précieuses à même la tombe.

Un jour, les pèlerins, venus en nombre, prient autour du saint. Soudain, le voile de soie formant le dais change brutalement d’aspect, devenant complètement humide, comme si on l’eût mis en contact avec la sueur d’un corps invisible. Le phénomène est si puissant que la couleur originelle de l’étoffe disparaît. 

Puis, à la stupéfaction de tous, une « buée » enveloppe la pièce d’étoffe d’où s’écoule bientôt un liquide translucide et inodore semblable à de l’eau. 

Un prêtre décide de retirer le dais et de tordre le tissu humecté au-dessus d’un récipient. Deux « setiers » de ce liquide sont ainsi recueillis. 

A cette époque, les habitants de la région sont victimes d’épidémies. Nombreux sont-ils à se rendre sur le tombeau de saint Eloi. On en a la certitude : en absorbant un peu de la précieuse eau de saint Eloi, ces malheureux retrouveront la santé.

Dieu vient en aide à ses enfants : dans les semaines suivantes, les guérisons se multiplient dès que ce breuvage céleste touche les lèvres fiévreuses des croyants. 

Source : d’après Saint Ouen, Vie de saint Eloi, évêque de Noyon et de Tournai, précédée d’une introduction et suivie d’une monographie de l’abbaye du Mont Saint-Eloi, traduite et annotée par l’abbé François-Joseph Pernety, Lille, J. Lefort, 1870.