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9 octobre, année C

Saint Denis de Paris tue un épervier et frappe un cheval pour convertir Fulrad

Fulrad (710-784), moine bénédictin, chapelain des rois mérovingiens, puis abbé de Saint-Denis (France, Seine Saint-Denis), récompense un jour le seigneur Andramne pour ses bons services, en lui donnant un domaine foncier et une église qui abrite des reliques de saint Denis de Paris (+ vers 250/272).

Andramne a alors une idée étrange : il transforme l’église en maison d’habitation et le porche en écurie.

Peu de temps après, saint Denis apparaît en songe à l’un de ses serviteurs. « Mécontent » de ces bouleversements, comparés à un sacrilège, le saint martyr se plaint que ses os sont souillés par la fiente des oiseaux.

Le serviteur endormi voit ensuite saint Denis brandir un gros bâton avec lequel il tue un épervier d’un coup bref puis, après s’être rendu dans l’écurie, frappe un cheval qui s’effondre aussitôt. Le songe s’achève par la rencontre entre saint Denis et le seigneur irrespectueux qui se voit reprocher ses actes.

A son réveil, le serviteur raconte son rêve à son épouse qui lui conseille d’aller trouver son maître sur-le-champ. Andramne a d’abord du mal à croire au récit de son serviteur. Mais, voulant en avoir le cœur net, il décide de sortir pour, dit-il, constater que tout est en place.

Parvenu sur le seuil de la maison, il découvre un épervier mort. Pris de panique, il court jusqu’à l’écurie. Là, il est saisi d’effroi : un cheval repose sur le sol, inerte.

Andramne l’admet : saint Denis est réellement venu jusqu’à lui. Pris de remords, il se met à prier sans cesse, et, après quelques semaines, se fait moine à l’abbaye royale de Saint-Denis.

Source : d’après Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang, “Denis de Paris”, dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Paris, 1878 ; Jean-Marie Le Gall, Le Mythe de saint Denis : entre Renaissance et Révolution, Champ Vallon, 2007.

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