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Lundi 25 septembre 2023

La première vision de saint Nicolas de Flüe (1417-1487)

Un jour de l’été 1466, Nicolas, père de famille suisse, paysan et soldat, s’occupe de son bétail dans son pré prévu à cet effet. Assis par terre, il prie en fermant les yeux, comme absorbé par la sagesse de Dieu. Puis il s’endort.

Soudain, il voit en songe un « lys blanc » avec un « parfum merveilleux » jaillir littéralement de sa bouche et croître en hauteur dans une proportion incroyable. Dans le même temps, il aperçoit un cheval magnifique avançant vers lui.

Lorsqu’il parvient à sa hauteur, l’équidé s’arrête net, tourne la tête vers le lys prodigieux, puis se précipite sur lui et le dévore énergiquement. Aussitôt, Nicolas s’éveille, choqué par l’issue de son rêve et intimement persuadé qu’il vient de recevoir une grande grâce.

Un prêtre de ses amis lui explique le sens de sa vision onirique : le lys symbolise la pureté de la vie contemplative, qui ne peut être vécue par celles et ceux qui sont étouffés par les soucis du monde ; le cheval, bête assurant le travail de la terre, mange la fleur à l’image des préoccupations terrestres engloutissant les temps de prière et de louange.

Cette vision est à l’origine de la vocation d’ermite de Nicolas. Après elle, il quitte tout avec le consentement de son épouse, Dorothée Wiss, et part fonder un ermitage où il passe 19 ans sans autre nourriture que l’eucharistie.

Patron de la Suisse, il a été canonisé le 15 mai 1947 par le pape Pie XII.

Philippe Baud, Nicolas de Flüe (1417-1487) : un silence qui fonde la Suisse, Paris, Le Cerf, 1993 ; Patrick Sbalchiero, « Nicolas de Flüe (saint), 1417-1487 », Dictionnaire des miracles et de l’extraordinaire chrétiens, Paris, Fayard, 2002, p. 574-575 ; Robert centlivres, Nicolas de Flüe, l’histoire et la légende, Genève, Labor et Fides, 2013.

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