
Une hostie s’envole dans l’Allemagne médiévale
Un paysan pauvre de Erding (Allemagne, Bavière) ne parvient pas à nourrir les siens en ce début du XVe siècle. Il travaille sept jours sur sept, des heures durant par tous les temps, mais rien n’y fait. Son voisin, par contre, propriétaire d’une terre agricole équivalente à la sienne, mène une vie aisée.
Un jour, il lui demande comment il s’y prend pour gagner tant d’argent. L’homme lui avoue que sa réussite tient au fait qu’il conserve chez lui le Saint-Sacrement. Le pauvre homme, ignorant des choses de la foi, pense que le Saint-Sacrement possède des vertus magiques, à la manière d’une amulette. Il décide d’imiter son chanceux voisin sans attendre.
Le Jeudi Saint 1417, il se rend à la messe, fait semblant de communier, cache l’hostie dans un linge et sort de l’église. Sur le chemin du retour, intrigué par son butin, il sort l’hostie qui lui échappe soudainement des mains sans qu’il puisse la récupérer : le Saint-Sacrement s’est littéralement envolé. Il le cherche vainement de longues minutes.
Pris de panique, il se précipite au domicile du prêtre qui lui a donné la communion. Celui-ci se rend aussitôt sur le lieu où vient de disparaître l’hostie. À peine arrivé, le clerc s’aperçoit que l’hostie est posée sur une motte de terre et qu’il en émane une « grande lumière ». Il s’approche pour la saisir, mais celle-ci s’envole de nouveau dans les airs et disparaît. Le prêtre et le paysan se rendent ensemble chez l’évêque du lieu qui veut aller en personne à l’endroit d’un tel miracle. Parvenu sur les lieux, le prélat aperçoit l’hostie miraculeuse mais celle-ci s’envole à nouveau. Ce n’est qu’à la troisième tentative que l’évêque parvient à la saisir.
L’évêque, le curé et les habitants décident de construire une chapelle en l’honneur de ce prodige. Rapidement, l’endroit devient un pèlerinage régional important. En 1615 les autorités municipales bâtissent une église de dimensions plus importantes de style baroque. Le 19 septembre 1677, l’évêque Kaspar Künner bénit la nouvelle église dédiée au Saint Sang.
Depuis 1992, ce sanctuaire est dirigé par les moines de Saint-Paul du Désert.
Source : d’après www.miracolieucaristici.org