
Un miracle eucharistique en Espagne
En 1370, au petit village espagnol de Cimballa (Espagne, Aragon), un prodige eucharistique a marqué à jamais la mémoire des habitants. Un jour, le curé célèbre une messe dans la petite église paroissiale. Après la consécration de l'hostie, il se met à douter de la présence réelle du Seigneur dans le sacrement eucharistique. Hésitant, il s'arrête tout bonnement de célébrer, s'interrogeant en lui-même sur le sens des paroles sacramentelles. Au même instant, l'hostie devint « sanglante », prenant l'aspect d'un morceau de chair. Curieusement, ce sang, au lieu de couler sur le corporal, conserva la forme exacte de l'hostie et se coagula sans adhérer au linge d'autel. Mgr Lope Fernandez de Luna, archevêque de Saragosse (Espagne, Aragon), se montre favorable aux faits qui lui sont rapportés. En 1398, l'hostie miraculeuse est amenée au monastère royal de Notre-Dame de Piedra. Au XVIe siècle, Mgr Yepez, évêque de Tarazona, confesseur de sainte Thérèse d'Avila, mène une enquête en bonne et due forme sur le prodige proprement dit et sur l'état de conservation de l'hostie surnommée le « Sacro Dubio ». Le prélat reconnaît l'authenticité du prodige et l'extraordinaire conservation de l'hostie à travers le temps. En 1834, après l'expulsion des moines de Notre-Dame de Piedra et la fermeture du monastère, la sainte hostie est ramenée dans l'église de Cimballa, 436 ans après l'avoir quitté.
Jean-Marie Mathiot, Miracles, signes et prodiges eucharistiques, du début du christianisme à nos jours, Hauteville, Le Parvis, 2018, p. 100.