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Dimanche 2 février 2025

Le Christ s'est arrêté à San Juan (2022)

En Amérique centrale, le Honduras est surtout connu pour ses difficultés économiques et sociales, et parfois pour son climat violent sur fond de trafic de stupéfiants. Pourtant le 9 juin 2022, à San Juan, au sud de Gracias, dans l’ouest du pays, Dieu a fait là un miracle extraordinaire.

Ce jour-là, le père José Elmer Benítez Machado arrive avant tout le monde à la chapelle de la communauté d’El Espinal, où il doit célébrer la messe. Vers 17 heures, alors qu'il s'apprête à donner la communion, il ouvre le tabernacle et découvre de « grandes tâches similaires à du sang humain » à la surface du corporal.

Le prêtre est stupéfait mais il parvient tant bien que mal à achever la cérémonie. Au moment des annonces paroissiales, le père José Elmer demande aux fidèles si quelqu’un a vu de l’eau s’infiltrer dans le bâtiment, ou si une personne y serait entrée avant eux. Personne n'a vu quoi que ce soit. Il raconte alors à l'assemblée ce qu'il vient de constater. Les fidèles présents lui demandent de leur présenter le corporal ensanglanté.

Le lendemain, Mgr Walter Guillén Soto, évêque du diocèse, est informé. Il se montre d'abord très réservé vis-à-vis de ce phénomène et décide de conserver le linge dans sa chapelle personnelle en attendant d'y voir plus clair. Peu après, il déclare à la presse : « Je ne suis pas enclin à croire naïvement aux choses. La logique nous pousse à être prudents lorsque nous croyons des choses non filtrées et non analysées. »

C'est seulement trois mois plus tard que le prélat ordonne la réalisation d'analyses scientifiques dans un centre médical afin d’évaluer l’oxydation et la dilution du sang. L’équipement médical se révélant insuffisant, le corporal est envoyé dans un centre de toxicologie de Tegucigalpa, où le Dr Héctor Díaz del Valle, docteur en chimie et pharmacie, dirige l'enquête à partir de la fin octobre 2022.

Une première hypothèse est exclue dans les semaines qui suivent : les tâches de « sang » ne sont aucunement constituées de résine de bois ou de sang animal.

Dans un second temps, le résultat des analyses tombe : le sang humain analysé à la surface du linge est de type AB avec un rhésus positif, donc du même type que celui de Lanciano et du Linceul de Turin. Par conséquence, il est exclu que les tâches de sang sur le corporal aient pu être créés artificiellement.

Le Dr Héctor Díaz del Valle a également relevé que le tissu mis en contact avec l’air et l’humidité n’a pas séché selon le processus naturel habituel ; de plus, il ne présente étrangement « aucune détérioration ni moisissure ». Les déclarations des témoins et des scientifiques investis dans cette affaire sont recueillies sous serment. À la demande du nonce apostolique au Honduras, Mgr Gábor Pintér, les résultats des recherches sont envoyées au Vatican.

Lors d'une conférence de presse, Mgr Soto a déclaré : « Il faut penser que Dieu cherche les extrêmes pour nous appeler à l’équilibre du bon sens et de la vérité. Il me semble que c’est un signe extrême de Dieu qui se manifeste à nouveau, comme il l’a fait dans les Saintes Écritures, dans l’histoire du salut, pour ces gens simples que Marie loue pour leur petitesse. »

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